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Lutte contre la famine en Afrique orientale pour venir en aide des personnes et des animaux

Les effets combinés des pertes de récoltes et de pâturages dues à l’invasion de criquets pèlerins, aux mesures mises en place pour atténuer les effets de la Covid-19 et aux saisons des pluies en dessous de la moyenne durant plusieurs années consécutives ont exposé les communautés dans les terres arides et semi-arides d’Éthiopie, du Kenya et de Somalie à un risque d’insécurité alimentaire grave et de perte de moyens de subsistance © FAO/Patrick Meinhardt
Après une longue période de sécheresse, des millions de personnes en Afrique orientale sont menacées de famine. Afin d’alléger leur souffrance, l’Allemagne fournit des aides à hauteur de 20 millions d’euros via l’Organisation des Nations Unies.
Dans la Corne de l’Afrique, presque aucune précipitation n’est tombée depuis fin 2020 et dans certaines parties du Kenya, de la Somalie et de l’Éthiopie, les précipitations ont diminué de jusqu’à 70 %. Certaines régions ont même enregistré des périodes de pluie les plus faibles de tous les temps.
L’Allemagne a rapidement réagi : le gouvernement fédéral octroie 20 millions d’euros à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin que les habitants et les animaux des régions particulièrement menacées par la famine puissent obtenir une aide sans plus tarder.
Sécheresse et famine : en quoi sont-elles liées ?
Les longues périodes de sécheresse provoquent souvent une réaction en chaîne : en premier lieu, les rendements agricoles diminuent. Les pertes de récoltes liées au climat touchent particulièrement les agricultrices et agriculteurs de subsistance, c’est-à-dire les personnes vivant directement de leurs cultures. Une offre plus restreinte fait par ailleurs grimper le prix des aliments aussi bien pour les habitants que pour les animaux dans la région.
Les bergers et éleveurs nomades doivent eux aussi affronter de plus en plus de difficultés. Ainsi, 1,4 million d’animaux d’élevage sont morts au Kenya rien qu’entre octobre et décembre 2021. D’innombrables familles ont perdu leur source de revenus de cette manière. Étant donné que les pâturages se dessèchent dû au manque de précipitations, les bergers nomades se rabattent de plus en plus sur les terres arables avec leurs animaux, diminuant ainsi le nombre de surfaces cultivables. Les puits et les systèmes d’irrigation se tarissent. La concurrence autour des champs et des points d’eau de plus en plus rares engendre de nouveaux conflits.
Les conséquences des conflits armés en Éthiopie et en Somalie, ainsi qu’une invasion de criquets pèlerins en 2020 aggravent davantage la situation : selon des estimations de l’ONU, quelque 13 millions de personnes sont actuellement menacées de famine rien qu’à cause de la sécheresse.
L’Allemagne fournit une aide concrète à hauteur de 20 millions d’euros
L’Allemagne suit l’appel à l’aide de la FAO en lui attribuant 20 millions d’euros. Ces fonds ont pour but, par exemple, de donner à plus de 50 000 Somaliens de la nourriture pour leurs animaux. En Éthiopie, 26 points d’eau taris doivent par ailleurs être rétablis et, au Kenya, environ 15 000 familles recevront des prestations humanitaires en espèces.
L’Afrique est une priorité de l’aide humanitaire allemande
Ces dernières années, le gouvernement fédéral a renforcé son aide humanitaire en Afrique. En 2021, il a ainsi mis à disposition du continent une aide d’un montant total de 564 millions d’euros. Outre la Corne de l’Afrique, le Sahel et la République démocratique du Congo constituent également des régions prioritaires.