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Le partenariat Taziz avec les pays d’Afrique du Nord et du Proche et Moyen-Orient
Le ministère fédéral des Affaires étrangères encourage les processus de démocratisation et de réforme en Afrique du Nord et au Proche et Moyen-Orient. La réorientation du partenariat Taziz pour la démocratie vise à soutenir des projets en Iraq, au Liban, en Tunisie et au Soudan.
Dix ans après les bouleversements de ce que l’on appelle le printemps arabe, bien des espoirs ont été déçus. Le bilan est contrasté, oscillant entre renouveau démocratique, conflit armé, effondrement de l’État et restauration de régimes autoritaires. Face aux évolutions très divergentes des pays de la région, le ministère fédéral des Affaires étrangères a complètement réévalué ses programmes de soutien créés en 2012, le « partenariat pour la transformation avec le monde arabe » et les « partenariats scientifiques pour les pays en transformation d’Afrique du Nord et du Proche-Orient », et les a réorganisés sous le nom de « partenariat Taziz pour la démocratie ». Le mot arabe « taziz », qui signifie consolidation, doit exprimer clairement l’objet du programme : renforcer les réformes et structures démocratiques.
Nouvelle orientation avec le partenariat Taziz
Avec le partenariat Taziz, le ministère allemand des Affaires étrangères poursuit son engagement pour la démocratie, la bonne gouvernance et l’état de droit dans la région. Ce programme se concentre sur les pays connaissant des processus actifs de transition démocratique.
Dans les pays où l’on constate un manque de volonté politique de réforme pour la démocratie et l’état de droit, l’Allemagne continuera à favoriser la mise en réseau et le soutien de jeunes acteurs de la société civile. Cela prendra en partie la forme de bourses et s’inscrira surtout dans le cadre du partenariat scientifique, qui constitue le pilier culturel et éducatif du partenariat Taziz et a de nombreuses ramifications dans la région.
Le deuxième pilier du partenariat sera le soutien direct aux réformes contribuant à la consolidation de la démocratie. Au cœur de cette approche : la société civile, les médias mais aussi les différents gouvernements. Le soutien est lié à certaines conditions : des institutions dotées d’une légitimité démocratique ou la tenue d’élections libres et régulières dans un avenir proche et, en tout état de cause, la possibilité d’une coopération avec les parties prenantes de l’État et de la société civile.
Les pays partenaires du deuxième pilier de Taziz sont la Tunisie, le Soudan, le Liban et l’Iraq. Suite aux récentes évolutions politiques, le Soudan constitue pour la première fois un pays d’intervention prioritaire. Dans les quatre pays, il s’agit très concrètement de contribuer au renforcement des espaces de participation politique, des structures d’état de droit et de la bonne gouvernance. La liste des pays partenaires sera soumise à un réexamen régulier.
Souple, politique et diversifié

Malgré les facteurs culturels les unissant, les quatre pays partenaires présentent des conditions historiques, politiques et socio-économiques très différentes. En raison de cette variété, le partenariat Taziz entend soutenir des projets et des institutions aux orientations elles-mêmes très diverses, poursuivant par exemple le renforcement du secteur culturel ou l’ouverture de nouveaux forums de participation sociétale. Cette approche s’adresse en particulier aux acteurs de la société civile. Elle permet aussi de s’adapter avec souplesse aux changements politiques, économiques ou sociaux dans les pays partenaires.
Les projets soutenus dans le partenariat Taziz ont vocation à être pérennisés, en étant repris de manière autonome par les acteurs de l’État ou de la société civile ou avec l’appui de subventions subséquentes dans le cadre de la coopération au développement. De plus amples informations sur la forme précise des programmes de subvention du partenariat Taziz sont fournies à la fin de cet article.
Quatre pays partenaires, des projets variés
Toute la diversité des projets soutenus se manifeste dans ces exemples tirés de Tunisie, du Liban et de l’Iraq :
Tunisie : la culture du débat
Depuis 2019, le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient le projet « Tunisia Decides 2019 » de l’organisation non gouvernementale The Munathara Initiative. Ce projet a permis, pour la première fois, de diffuser en direct des débats télévisés à l’occasion des élections législatives et présidentielles. Le projet suivant, « Debating our Destiny », doit contribuer à ancrer la culture du débat dans l’ensemble de la société, et notamment parmi la jeune génération. La participation interactive de la population aux débats via une plateforme Internet, parallèlement à la retransmission des débats, ainsi qu’un programme de formation continue à la participation citoyenne au niveau communal ont également fait l’objet d’un soutien. Des projets de promotion d’espaces libres de discussion se déroulent en outre dans d’autres pays de la région.
Liban : culture et engagement de la société civile
Le projet « ArtEvolution » du Goethe-Institut au Liban soutient principalement des artistes en herbe engagés de la société civile. L’objectif est de promouvoir le dialogue sociétal et la participation, grâce à des mesures de qualification et de mise en réseau des travailleurs culturels, et d’inciter les artistes en question à poursuivre leur engagement. Dans le même temps, le soutien des productions artistiques retenues doit permettre d’aborder des sujets pertinents et de lancer des processus de discussion et de transformation au sein de la Société.
Iraq : la culture au service de l’égalité des sexes et du changement

Le projet « Her turn – Supporting Iraqi women in journalism » de la fondation taz Panter Stiftung permet à dix-huit journalistes iraquiennes de suivre une formation continue et de consolider leurs compétences.
Dans des séminaires en ligne, elles débattent avec des experts médiatiques et des acteurs de la société civile allemands et iraquiens de dossiers mondiaux pertinents tels que le climat, la corruption, les droits de l’homme ou l’incitation à la haine sur Internet. Le 24 juin 2021, le quotidien allemand « taz » a publié un supplément spécial contenant sept articles de journalistes participantes.
Un autre projet en Iraq est le projet environnemental « Guan Eden » du Goethe-Institut, qui associe des enfants et des jeunes afin de soutenir et de mettre en œuvre des campagnes artistiques sur des sujets environnementaux. Des mesures de mise en réseau et de formation continue favorisent en outre l’échange et la coopération entre artistes, militants écologistes et organismes de formation.
Informations complémentaires
Critères de soutien pour les projets dans le cadre de la stabilisation (en allemand)