Après l'annonce du président américain Donald Trump quant à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, il est devenu encore plus difficile de revenir à la table de négociation. Entre Israéliens et Palestiniens, le ton a monté. Les partisans d'une solution à deux États ont de plus en plus de mal. L'Allemagne et l'Europe invitent avec d'autant plus d'insistance les parties à renouer avec un dialogue direct.

Maintien de la solution à deux États

Le ministre fédéral des Affaires étrangères s'entretiendra mercredi (le 31 janvier) tout d'abord avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Israël est et reste le premier partenaire de l'Allemagne dans la région. Au cours de sa visite, Sigmar Gabriel manifestera donc clairement que la solidarité avec Israël et un engagement convaincu en faveur de la solution à deux États ne sont pas contradictoires mais vont en fait de pair.
C'est dans ce même esprit que se dérouleront les entretiens prévus avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le ministre allemand plaidera également auprès des Palestiniens en faveur de la reprise du processus de paix. Le gouvernement fédéral est en effet convaincu que seule une solution à deux États répond aux intérêts des deux parties.

Questions régionales

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Des questions régionales seront, elles aussi, abordées. Le rôle de l'Iran et l'inquiétude d'Israël concernant l'accord sur le nucléaire (ou « plan d’action global commun ») sont au centre des préoccupations. Sigmar Gabriel précisera bien que l'accord avec l'Iran est le meilleur et le seul moyen d'empêcher une course aux armements nucléaires au Proche-Orient. Cet accord renforce la sécurité dans l'ensemble de la région, ce dont Israël profite aussi finalement.

Indépendamment de cela, la haute représentante de l'UE ainsi que la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les États-Unis sont décidés à aborder la question du programme sur le nucléaire iranien. Dans ce contexte, un dialogue structuré a été convenu dernièrement à Bruxelles avec l'Iran.

Responsabilité envers Israël

Les étroites relations bilatérales sont, par ailleurs, un volet important du déplacement du ministre. Quelques jours après la commémoration de la libération du camp de concentration d'Auschwitz le 27 janvier et 70 ans après la fondation de l'État d'Israël, cette visite souligne la responsabilité de l'Allemagne pour la sécurité d'Israël issue de l'horrible histoire de la Shoah. Lors de la clôture de la 11^e conférence annuelle de l'Institute for National Security Studies (INSS), un grand laboratoire d'idées israélien, Sigmar Gabriel prononcera un discours et parlera des enjeux en Europe et au Proche-Orient.