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Ensemble pour une UE forte : première visite officielle du chef de la diplomatie polonaise en Allemagne

© Thomas Trutschel/photothek.net, © Thomas Trutschel/photothek.net
Entré en fonction il y a une semaine, Jacek Czaputowicz a effectué à Berlin l’un de ses premiers déplacements à l’étranger : il a été reçu par le ministre fédéral des Affaires étrangères Sigmar Gabriel le mercredi 17 janvier.
Un enrichissement pour l’UE
« Les relations germano-polonaises sont aussi importantes pour l’avenir de l’Union européenne que les relations franco-allemandes », a souligné le ministre allemand à l’issue de son entretien avec son nouvel homologue polonais.
L’Allemagne et la Pologne ont en commun un passé long et mouvementé, a poursuivi le chef de la diplomatie allemande. Il est d’autant plus important que la Pologne coopère étroitement avec l’Allemagne et avec l’Union européenne. L’entrée de la Pologne dans l’UE a rendu l’Europe plus forte à bien des égards, a ajouté Sigmar Gabriel. Il s’agit maintenant d’éviter une rupture entre l’est et l’ouest de l’Union européenne. « Nous avons un grand intérêt à ce que la Pologne et l’Allemagne, avec d’autres pays, stabilisent l’Union européenne », a‑t‑il estimé, avant de conclure qu’à l’avenir, seule une Europe unie pourrait défendre à l’étranger de façon convaincante nos conceptions de la démocratie et de la liberté.
Importance des échanges en dépit des divergences

L’échange en tête‑à‑tête des deux ministres a également porté sur des sujets difficiles. À la fin de l’année dernière, l’Union européenne avait déposé un recours en manquement à la législation de l’UE contre Varsovie à la suite des réformes judiciaires controversées engagées par la Pologne. Sigmar Gabriel a remercié son homologue polonais qui lui a proposé d’exposer à nouveau dans le détail à Bruxelles la position de son pays dans ce dossier.
Le débat en Pologne sur de possibles demandes de réparations à l’Allemagne a également été abordé. « Notre position juridique est claire, à savoir que toutes les demandes de réparations sont définitivement réglées », a insisté le ministre allemand. Il est néanmoins nécessaire de faire face au débat dans la société polonaise. Un dialogue de société sur ces thèmes, par exemple entre scientifiques, serait, selon lui, une option possible.
Réactiver le Triangle de Weimar
Il est prévu d’approfondir les relations avec la Pologne. Pour cela, les secrétaires d’État polonais, français et allemand se rencontreront tout d’abord, en format Weimar, puis les ministres des Affaires étrangères, au mois de février en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.