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Ensemble pour notre sécurité euro-atlantique : réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles
Le ministre Johann Wadephul, avec sa homologue canadienne Anita Anand, se trouve au siège de l'OTAN, à Bruxelles. © Photothek Media Lab
Le ministre Johann Wadephul se rend à Bruxelles le 3 décembre 2025 pour la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Les détails dans cet article.
Une répartition des efforts équitable et une affirmation claire de l’objectif des 5 pour cent
La situation en matière de sécurité, notamment en Europe, a connu une mutation profonde au cours des dernières années. La Russie poursuit sa guerre d’agression en violation du droit international contre l’Ukraine. Les menaces hybrides telles que cyberattaques, campagnes de désinformation et attaques contre des infrastructures critiques ne cessent d’augmenter. Pour l’OTAN, cela signifie que nos capacités de dissuasion et de défense doivent être globalement renforcées.
C’est pourquoi, lors du sommet de l’OTAN à La Haye, les Alliés se sont clairement engagés en faveur de l’objectif des 5 pour cent. Six mois après le sommet de l’OTAN, l’enjeu de la réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles est donc aussi de faire un premier état des lieux et d’envisager les prochaines étapes pour atteindre l’objectif de l’accroissement des dépenses de défense, lequel est orienté sur des objectifs capacitaires concrets.
Avant son départ, le ministre Wadephul a souligné à cet égard :
Le message que nous adressons en tant qu’Alliance est sans équivoque : nous sommes en capacité d’action, nous sommes puissants et nous sommes prêts à défendre ce qui nous unit : notre sécurité, notre liberté et notre ordre de paix en Europe. Il est d’autant plus important que nous ayons décidé l’été dernier, lors du sommet de l’OTAN à La Haye, d’adresser un signal clair et fort en tant que partenaires au sein de l’OTAN en affirmant notre adhésion à l’objectif des 5 pour cent.
La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine au centre des discussions
Les États-Unis usent de leur poids politique pour jouer un rôle de médiation entre Kyïv et Moscou et créer les bases de négociations ultérieures – et mettre ainsi fin à l’agression russe. La poursuite du soutien à l’Ukraine est donc aussi un autre temps fort de la réunion des ministres. Le Conseil OTAN-Ukraine, qui est un forum central de coopération et de dialogue politique, se tiendra à cet effet ; le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha y prendra part.
Pour ce qui est de l’approvisionnement nécessaire urgent de l’Ukraine, l’OTAN a mis en place le « PURL » (Liste des besoins priorisés de l’Ukraine), mécanisme de financement – soutenu par les apports des États membres de l’OTAN – grâce auquel des équipements militaires pouvant être fournis uniquement par les États-Unis sont rapidement mis à la disposition de l’Ukraine et utilisés là où les militaires ukrainiens en ont besoin.
Le chef de la diplomatie allemande a déclaré à ce sujet, avant son départ :
Poutine a commencé la guerre en Ukraine, et il peut la terminer à tout moment. Il ne montre encore aucune véritable intention de négocier. C’est pourquoi nous maintenons la pression sur la Russie, et en tant que partenaires au sein de l’OTAN, nous voulons accroître cette pression. L’Allemagne fera donc l’acquisition d’armements pour l’Ukraine à travers le mécanisme « PURL », en deux paquets, pour 200 millions de dollars US supplémentaires. Nous verserons en outre 25 millions d’euros de plus au fonds d’affectation spéciale de l’OTAN dans le cadre des mesures d’assistance globale en faveur de l’Ukraine [« Comprehensive Assistance Package »], afin que les soldates et les soldats ukrainiens, qui font face au gel et à la neige sur le front, reçoivent l’équipement hivernal nécessaire et bénéficient de soins médicaux en suffisance.
Les échanges bilatéraux, essence même de la diplomatie
Au-delà des réunions en tant que Conseil de l’OTAN, la réunion des ministres des Affaires étrangères est aussi chaque fois l’occasion de s’entretenir de manière informelle avec des partenaires tels que l’Ukraine, le Canada, la Suède et d’autres alliés, ou d’organiser des rencontres bilatérales personnelles. Ces discussions se concentreront à leur tour sur le soutien commun à l’Ukraine, sur une réponse unie à l’agression russe, sur les menaces hybrides de la Russie et sur la voie menant à une paix juste et durable en Ukraine.