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Ensemble pour la liberté et la sécurité : rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 dans la ville canadienne de Niagara-On-The-Lake
Le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul et son homologue canadienne Anita Anand lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 à Niagara-On-The-Lake © Photothek Media Lab
Ukraine, Proche-Orient, Indopacifique, crises au Soudan et en Haïti : lisez ici quelles questions internationales pressantes sont au programme de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 à Niagara-On-The-Lake.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent les 11 et 12 novembre dans la ville canadienne de Niagara-On-The-Lake, située directement à la frontière avec les États-Unis, ce pour la deuxième rencontre officielle des ministres des Affaires étrangères du G7 de cette année. C’est la cinquième fois qu’ils se réunissent sous la présidence canadienne. À la fin des réunions, le Canada passera le relais à la France, qui présidera le Groupe des Sept en 2026.
Les sujets figurant au menu sont aussi divers que les défis de notre époque : guerre d’agression russe contre l’Ukraine, menée en violation du droit international, situation au Proche et au Moyen-Orient, en Haïti et crise au Soudan, mais aussi sûreté maritime, questions régionales liées à l’Indopacifique, sécurité énergétique et matières premières critiques.
À la veille de son départ, le chef de la diplomatie allemande Wadephul a déclaré à ce sujet :
Le G7 reste un pôle de puissance en matière de coopération internationale et d’engagement conjoint pour la paix et la stabilité.
Cet engagement est indispensable étant donné que notre liberté et notre sécurité sont mises au défi comme jamais auparavant, par la guerre d’agression russe contre l’Ukraine qui se poursuit, par des attaques contre des infrastructures stratégiquement importantes et des perturbations provoquées du trafic aérien, mais aussi par le sabotage d’élections et de processus démocratiques.
Relever ensemble les défis mondiaux
Le G7 est un format informel essentiel pour échanger ouvertement et en toute confiance sur des positions et des intérêts communs, ce aussi bien en cercle restreint qu’avec d’autres pays partenaires. C’est la raison pour laquelle le Canada a également convié les ministres des Affaires étrangères du Brésil, d’Inde, de Corée du Sud, d’Arabie saoudite, du Mexique, d’Ukraine et d’Afrique du Sud à participer à la réunion.
Une réponse commune à l’agression russe en Ukraine
La guerre d’agression russe contre l’Ukraine, menée en violation du droit international, dure depuis maintenant bientôt quatre ans. Poutine refuse toujours des négociations directes, s’obstine à avancer des revendications maximales et lance pendant ce temps-là une attaque après l’autre contre l’Ukraine, visant particulièrement des cibles civiles, comme les infrastructures énergétiques. Un cessez-le-feu immédiat et sans condition s’impose. Tant que la Russie n’y est pas disposée, nous continuerons à augmenter la pression, en imposant des sanctions et en soutenant l’Ukraine sur le plan militaire.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 s’entretiendront donc de manière intense entre eux ainsi qu’avec leur homologue ukrainien de la manière d’atteindre une paix durable et juste en Ukraine.
Situation au Proche-Orient et crises actuelles en Haïti et au Soudan
Après le cessez-le-feu récemment conclu à Gaza, le temps est désormais à l’amélioration de la situation humanitaire et à la reconstruction, avec des garanties de sécurité claires pour Israël. Avec le chef de la diplomatie saoudienne, notamment, les ministres du G7 discuteront de l’avenir de la région et de la contribution que peuvent apporter les pays du G7 à la reconstruction et l’aide humanitaire. Le plan en vingt points pour Gaza élaboré par le gouvernement américain jouera un rôle déterminant, puisqu’il sera la base de ces délibérations.
Concernant la situation en Haïti, le G7 cherchera à savoir comment il peut appuyer la mise en place d’une nouvelle mission des Nations Unies sur place. En outre, il souhaite coordonner son soutien aux efforts de médiation visant à mettre fin aux combats faisant rage au Soudan.
Engagement pour des chaînes d’approvisionnement mondiales stables et sûres
Flotte fantôme russe, restrictions chinoises aux exportations de terres rares et menaces hybrides visant les infrastructures sous-marines critiques : tous les États du G7 sont touchés par des tensions géopolitiques. 80 % du commerce mondial passe par la voie maritime. La sûreté maritime constitue donc une des priorités du Groupe des Sept, en particulier de l’Allemagne en tant que nation exportatrice. Il est essentiel que les pays du G7 se concertent entre eux et avec les autres États participants (Brésil, Inde, Corée du Sud, Arabie saoudite, Mexique, Ukraine et Afrique du Sud) afin de parvenir à des chaînes d’approvisionnement résilientes, des routes commerciales sûres et une stabilité régionale.
En amont de son départ, le ministre Wadephul a déclaré à ce propos :
[N]ous réalisons que des routes commerciales menacées, des câbles sous-marins rompus ou des chaînes d’approvisionnement interrompues peuvent à tout moment mettre à l’arrêt les chaînes de production et menacer considérablement la croissance économique et les emplois.
Mon objectif est que nous nous concertions encore plus étroitement sur ces sujets avec nos amis et partenaires et que nous travaillions main dans la main afin de défendre notre prospérité.