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Discours du ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul à l’occasion de la conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États
Traduit depuis l’anglais
– Seul le texte prononcé fait foi –
Partout à Gaza, la population connaît actuellement l’enfer sur Terre.
Des dizaines de milliers de personnes sont mortes.
Des centaines de milliers d’habitantes et habitants sont en proie à la famine.
Chacun ou presque a déjà été déplacé à plusieurs reprises dans la bande de Gaza.
La population de Gaza n’a plus nulle part où aller.
Et depuis 717 jours, les otages attendent désespérément leur libération des mains du Hamas.
Chers et chères collègues,
Les effroyables attaques terroristes du 7 octobre 2023 ainsi que la guerre extrêmement brutale déclenchée par la suite ont très clairement démontré que ce conflit qui dure depuis des dizaines d’années ne saura être résolu par le terrorisme, la destruction ou la mort. Il ne saura être ni gagné, ni maîtrisé. Il doit être résolu.
Nous sommes conscients qu’une solution à deux États semble aujourd’hui plus lointaine que jamais. Et nous savons aussi qu’au moment même où nous parlons, des mesures sont mises en place pour la rendre encore plus inaccessible.
Nous nous réunissons aujourd’hui parce que nous sommes convaincus qu’un avenir meilleur est possible. Un État palestinien indépendant, démocratique et viable vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël. Dans le cadre d’une solution à deux États négociée et en accord avec le droit international. Il s’agit d’une solution à laquelle aucune alternative convaincante n’a été présentée jusqu’alors.
Chers et chères collègues,
Afin de nous rapprocher de cet avenir, l’Allemagne se conforme à trois principes :
Premièrement, nous ne reconnaissons et ne reconnaîtrons pas les modifications apportées au tracé des frontières déterminé en 1967, sauf si elles ont été décidées d’un commun accord par les deux parties.
Deuxièmement, nous considérons que les colonies israéliennes dans les territoires occupés sont illégitimes et constituent un obstacle majeur pour la paix.
Et troisièmement, nous respectons l’avis consultatif du 19 juillet 2024 émis par la Cour internationale de Justice et agissons en conformité avec ses conclusions.
Mon pays sera toujours profondément attaché au droit à l’existence d’Israël, qui est encore aujourd’hui remis en question par certains. Et mon pays sera toujours attaché à la sécurité d’Israël sur le long terme.
Chers et chères collègues,
C’est empli d’espoir que mon pays attend la reconnaissance de la Palestine comme aboutissement d’un processus de négociation qui nous mènera vers une solution à deux États.
Car il ne suffit pas de déclarer l’existence d’un État palestinien. Il faut le construire.
C’est la raison pour laquelle nous contribuons chaque jour, sur le plan financier comme matériel, à poser les fondements du futur État palestinien.