L’Allemagne et la France travaillent ensemble pour donner des impulsions fortes à l’UE

Les crises actuelles appellent une concertation franco-allemande étroite, en particulier en ce qui concerne l’Ukraine et la question des garanties de sécurité communes.

Aussi des membres haut placés des gouvernements allemand et français se réunissent-ils ce vendredi à Toulon, à l’occasion du premier Conseil des ministres franco-allemand sous le nouveau gouvernement fédéral. Le chancelier fédéral Friedrich Merz et le président Emmanuel Macron sont d’accord pour dire que l’alliance franco-allemande doit redevenir le moteur de l’Europe. Huit documents de stratégie et vingt projets phares vont donc marquer la future coopération dans des secteurs clés tels que l’industrie, la technologie, la recherche, la physique quantique, l’intelligence artificielle et l’industrie de la défense.

Avec notre voisin le plus proche, nous sommes convenus que la réduction de la bureaucratie et des innovations communes devaient être au cœur des discussions à Toulon afin de renforcer la compétitivité de l’Europe. En effet, le marché intérieur de l’UE est notre principale force. Il est temps de prendre des mesures audacieuses afin de le consolider et de l’approfondir. Pour donner de nouvelles impulsions à l’UE, il est essentiel que l’Allemagne et la France soient d’accord. Ce n’est qu’en agissant ensemble que l’UE pourra agir en tant qu’acteur mondial ainsi que relever des défis tels que la compétitivité économique et la politique de sécurité.

Soutien à l’Ukraine et situation au Proche-Orient au menu du Conseil informel des affaires étrangères de l’UE

Directement après les entretiens qu’ils mèneront à Toulon, le ministre Johann Wadephul et son homologue français Jean‑Noël Barrot se déplaceront à Copenhague pour prendre part à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE, appelée « réunion Gymnich ».

Outre le soutien renforcé à l’Ukraine et la question des garanties de sécurité solides, les ministres discuteront avant tout de nouveaux trains de sanctions contre la Russie. Cette réunion constitue un signal d’unité paneuropéenne ; des représentants d’Islande, de Norvège, du Royaume-Uni et d’Ukraine y sont également conviés.

De plus, la situation au Proche-Orient sera l’un des principaux sujets évoqués, notamment la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, les développements en Cisjordanie ainsi que la situation en Iran.

Face à ces crises multiples, la capacité d’action et la cohésion de la politique extérieure européenne doivent être préservées. Aussi les ministres discuteront-ils pour finir de leurs méthodes de travail et de moyens de rendre la prise de décision plus efficace, par exemple à travers des décisions à la majorité qualifiée.

Avec les réunions de Toulon et de Copenhague, l’Allemagne, la France et leurs partenaires européens envoient un signal clair en faveur d’une Europe unie et forte, qui affronte les défis de manière solidaire et qui travaille activement à des solutions pour la paix, la sécurité et la compétitivité.