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Une semaine clé pour la sécurité européenne : Conseil des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles et sommet de l’OTAN à La Haye

Le ministre Wadephul au Conseil des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles

Le ministre Wadephul au Conseil des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles © Photothek Media Lab

23.06.2025 - Article

Le ministre Wadephul se rend aujourd’hui au Conseil des affaires étrangères de l’UE pour débattre avec ses homologues notamment de la situation tendue au Proche-Orient. Mardi et mercredi, il sera à La Haye, en compagnie du chancelier fédéral et du ministre de la Défense, pour le sommet de l’OTAN.

Diplomatie et responsabilité humanitaire au Proche-Orient, une région de tensions

La situation en matière de sécurité au Proche-Orient s’est accentuée de manière dramatique durant le week-end. Par conséquent, le Conseil des affaires étrangères qui se tient aujourd’hui (le 23 juin) à Bruxelles se préoccupe en priorité des possibilités de prévenir toute nouvelle escalade et de rétablir la stabilité de la région. Les États membres de l’Union européenne sont bien d’accord sur ce point : jamais l’Iran ne devra pouvoir se doter d’armes nucléaires. Le retour de Téhéran à la table de négociation et un engagement diplomatique crédible sont aujourd’hui incontournables.

La situation humanitaire dramatique dans la bande de Gaza reste elle aussi une préoccupation centrale. L’approvisionnement est toujours désastreux et la population est loin de recevoir l’aide humanitaire dont elle aurait besoin. L’Allemagne et ses partenaires européens font pression ensemble pour qu’Israël autorise l’acheminement de davantage de secours vers Gaza.

En outre, le Conseil des affaires étrangères adopte aujourd’hui une feuille de route générale pour la politique syrienne de l’UE, un projet que l’Allemagne a largement contribué à faire avancer. La reconstruction de l’économie syrienne y occupe une place essentielle. Après des années de guerre civile et au vu des sanctions récemment assouplies s’offre la chance d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques, ce qui constitue une étape importante sur la voie de la stabilité et du développement durable de la région.

Renforcement de l’Ukraine et poursuite de l’affaiblissement de la Russie

Les ministres européens des Affaires étrangères réaffirment aujourd’hui également leur objectif commun qui est de soutenir l’Ukraine dans la durée, aussi bien sur le plan politique, économique que militaire. Car c’est seulement en position de force que l’Ukraine pourra s’opposer avec succès à l’agression russe. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha fournira à Bruxelles des informations de première main sur la situation actuelle dans son pays.

Tant que le président Vladimir Poutine ne se montre pas sérieusement prêt à négocier et n’accepte pas un cessez-le-feu immédiat, il demeure nécessaire de maintenir la pression sur la Russie. Le 18e train de sanctions de l’Union européenne porte tout spécialement sur la « flotte fantôme » russe, une flotte de pétroliers vétustes et non assurés dont la Russie se sert pour contourner les sanctions internationales et cofinancer sa guerre d’agression. Non seulement ces navires représentent un gros risque en termes de politique de sécurité, mais ils constituent également, du fait des accidents pouvant intervenir, une menace massive pour l’environnement, notamment dans la Baltique, une région vulnérable.

Les sanctions produisent leurs effets

Les sanctions ont un impact significatif : dans les pays du G7, des avoirs publics russes à hauteur de 300 milliards de dollars ont déjà été gelés. Le plafonnement des prix du pétrole et les sanctions de l’Union européenne sur le pétrole privent la Russie de recettes énormes – des montants qui se chiffrent en milliards et dont elle ne dispose plus alors pour financer sa guerre d’agression contraire au droit international. Les recettes fiscales russes provenant du secteur des matières premières sont à leur plus bas niveau depuis juillet 2023.

De plus, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne débattent aujourd’hui de la mise en œuvre systématique de la stratégie européenne relative à la protection contre les menaces hybrides, notamment campagnes de désinformation, cyberattaques et actes de sabotage russes.

De nouveaux jalons pour l’OTAN : partage des responsabilités et renforcement de la sécurité

L’OTAN demeure l’épine dorsale de notre défense collective, aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. Face à la menace persistante venant de Russie, une augmentation significative des dépenses en matière de défense est absolument nécessaire. L’enjeu du sommet de l’OTAN à La Haye sera donc de poursuivre le développement des capacités militaires de l’Alliance et d’assurer leur avenir.

Concrètement, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte vise un nouvel objectif qui est de 5 pour cent du produit intérieur brut (PIB) pour les dépenses de défense, dont 3,5 pour cent seront consacrés aux objectifs purement capacitaires de l’OTAN et 1,5 pour cent aux mesures complémentaires telles que la protection civile, la mobilité militaire et les infrastructures de sécurité. Cette approche globale souligne le fait que la sécurité constitue une mission appartenant à l’État tout entier, de l’armée à l’administration, des routes aux infrastructures numériques.

Dans ce contexte, l’Allemagne porte une responsabilité particulière du fait précisément de son rôle de plaque tournante logistique située au cœur de l’Europe. Une mobilité militaire performante est en effet la seule possibilité de garantir dans une situation critique un transfert rapide et sûr de personnels, d’appareils et d’équipements par la route, le rail, le réseau navigable et l’espace aérien.

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