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L’Allemagne se tient fermement aux côtés de la population ukrainienne

Dans le cadre de l’aide humanitaire et du secours apporté en cas de catastrophe, l’Allemagne apporte son soutien au projet de déminage « Humanitarian Demining Ukraine » (déminage humanitaire en Ukraine)

Dans le cadre de l’aide humanitaire et du secours apporté en cas de catastrophe, l’Allemagne apporte son soutien au projet de déminage « Humanitarian Demining Ukraine » (déminage humanitaire en Ukraine) © picture alliance / Photoshot

15.08.2025 - Article

L’Allemagne se tient fermement aux côtés de la population ukrainienne : elle lui apporte un vaste soutien militaire, financier, humanitaire et diplomatique. Découvrez dans cet article ce que l’Allemagne fait concrètement.

La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a infligé des souffrances inimaginables à des millions de personnes. Non seulement les soldates et soldats ukrainiens qui défendent sur le front leur pays et la sécurité de l’Europe sont directement touchés, mais aussi les civils, y compris les personnes âgées, les femmes et les enfants. Les attaques ciblées des forces armées russes contre des cibles civiles telles que des écoles, des hôpitaux, des jardins d’enfants et des habitations ainsi que les infrastructures civiles et notamment contre des centrales thermiques ou électriques et l’alimentation en eau sont particulièrement perfides. La Russie tente par là d’épuiser la population ukrainienne et de la priver de tous les moyens de survie. Une aide rapide et ciblée pour l’approvisionnement de la population ukrainienne est donc absolument prioritaire pour le gouvernement allemand.

Pour que l’Ukraine puisse assurer sa protection et celle de notre paix en Europe, le gouvernement fédéral a versé jusqu’à présent environ 34 milliards d’euros pour des mesures bilatérales de soutien civil, et il a également versé ou débloqué, pour les prochaines années, 40 milliards d’euros pour des mesures de soutien militaire en faveur de l’Ukraine. Ces fonds sont notamment destinés à la défense aérienne, à de vastes programmes d’aide hivernale et un soutien énergétique, au soutien aux personnes ayant fui leur chez‑soi à l’intérieur ou en dehors de l’Ukraine, à de l’aide humanitaire et des opérations de déminage, ou encore à des projets de stabilisation qui fournissent des biens de secours nécessaires de toute urgence aux forces de sécurité civiles (situation au 15 août 2025).

Cet appui inclut également l’accompagnement par l’Allemagne du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, notamment l’accompagnement du processus de réforme nécessaire à cet effet. L’Ukraine et l’Allemagne ont par ailleurs conclu, le 16 février 2024, un vaste accord bilatéral de sécurité.

Soutien politique et efforts de paix

Nous en avons la conviction : il ne peut y avoir de paix durable qu’avec une Ukraine forte. Notre soutien constant est pour cela essentiel. Nous travaillons, de concert avec nos partenaires et sans ménager aucun effort, à la recherche d’une solution de paix par la voie diplomatique. Nous soutenons l’objectif du président américain Donald Trump qui est de mettre fin à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine. Notre objectif reste une paix juste et durable. L’Ukraine a signalé à maintes reprises qu’elle était disposée à négocier. L’Europe appuie explicitement cela et se tient fermement à ses côtés. En outre, nous discutons d’un cessez‑le‑feu, de la sécurité en mer Noire, de la reconstruction de l’Ukraine et de la répression de crimes de guerre russes dans différents formats internationaux, que ce soit dans le cadre des Nations Unies, de l’OTAN, du Conseil de l’Europe, de l’OSCE, du G7, de l’UE ou de forums mis en place spécialement pour l’occasion tels que le Format de Berlin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a régulièrement souligné que l’Ukraine était disposée à négocier et s’est dit explicitement prêt à accepter un cessez‑le‑feu inconditionnel. Cependant, le processus de paix dépend avant tout de la volonté de négociation de la Russie. De ce côté‑là, on observe toutefois le maintien de revendications maximales ainsi que des attaques permanentes et même intensifiées contre l’Ukraine. C’est la raison pour laquelle nous poursuivons notre soutien à l’Ukraine, car il est pour nous évident que si la Russie met fin à ses attaques, la guerre sera terminée et si l’Ukraine arrête de se défendre, il en sera fini d’elle.

Une liste des mesures bilatérales de soutien régulièrement mise à jour est disponible ici.

Soutien militaire à l’Ukraine

L’Ukraine doit pouvoir se défendre contre la guerre d’agression russe, menée en violation du droit international. L’Allemagne la soutient donc en lui fournissant des équipements et des armes issus des réserves de la Bundeswehr ou livrés directement par l’industrie et financés par le budget de l’Allemagne. Le gouvernement fédéral tient ici compte des besoins de l’Ukraine et évalue constamment dans quels domaines un soutien peut encore être apporté de manière judicieuse, par exemple dans celui de la défense aérienne.

Au niveau de l’UE, il a été convenu dès 2021 de mettre en place des mesures de soutien au titre de la facilité européenne pour la paix (FEP) au profit des forces armées ukrainiennes, pour un montant de 5,6 milliards d’euros. Ces mesures ont été adoptées en tant que mécanisme de refinancement pour les livraisons d’équipements bilatérales et les opérations d’entretien menées par les États membres. Ces derniers apportent ainsi une contribution suivant une clé de répartition calculée sur la base de leur produit intérieur brut. La contribution de l’Allemagne s’élève à environ 25 % ; 521 millions d’euros de contributions obligatoires ont déjà été versés. Il a été également décidé, en mars 2024, de créer un « Fonds d’assistance à l’Ukraine » dans le cadre de la FEP, qui doit être doté de 5 milliards d’euros supplémentaires à l’horizon 2027.

L’Allemagne et d’autres Alliés se sont déclarés prêts à financer un des premiers vastes paquets de mesures de soutien, d’une valeur totale de jusqu’à 500 millions de dollars US, dans le cadre de la liste des besoins priorisés de l’Ukraine (appelée « PURL » en anglais). Le président américain Donald Trump a annoncé le 14 juillet que les États-Unis allaient fournir à l’Ukraine des équipements militaires et des munitions sous la forme de plusieurs paquets de mesures de soutien. Dans le cadre du mécanisme PURL, l’OTAN coordonnera la mise en œuvre, en garantissant parallèlement que le contenu des paquets couvre les besoins les plus urgents de l’Ukraine. Le financement des mesures doit être assuré par les partenaires européens et le Canada. Ces mesures comprendront des équipements militaires qui ne sont pas produits par l’industrie européenne ou qui peuvent être livrés plus rapidement, dans les quantités prévues, par les États-Unis que par les partenaires européens ou le Canada. Cela inclut notamment aussi des capacités de défense aérienne critiques. Ces dernières sont nécessaires de toute urgence afin de repousser les frappes aériennes incessantes de la Russie qui tuent de plus en plus de civils dans l’ensemble de l’Ukraine.

Stabilisation, aide humanitaire, soutien au secteur de l’énergie et aide hivernale

Afin de renforcer la persévérance de l’État ukrainien ainsi que sa capacité d’action, le ministère fédéral des Affaires étrangères a fourni, depuis le début de la guerre d’agression russe, 227 millions d’euros pour des mesures de stabilisation. À cet égard, une attention particulière est accordée aux territoires libérés et proches du front, étant donné qu’ils sont particulièrement touchés par la guerre. Des biens nécessaires de toute urgence, comme des véhicules, générateurs et équipements de protection pour les forces de sécurité civiles, y sont par exemple livrés.

Le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient par ailleurs la société civile ukrainienne engagée qui représente un facteur essentiel pour la cohésion sociale du pays. Nous accompagnons en outre le processus, déjà amorcé, d’adhésion à l’UE ainsi que la réforme de la justice.

En tant que deuxième donateur à l’échelle mondiale et plus grand donateur au sein de l’UE, le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient les organisations humanitaires partenaires en Ukraine et dans les pays voisins dans le domaine de l’aide humanitaire afin de soulager les souffrances immédiates de la population engendrées par la guerre d’agression russe. Au total, il a octroyé plus de 1,4 milliard d’euros d’aide humanitaire depuis février 2022, ce qui a permis à l’Ukraine de tenir pendant trois hivers difficiles.

Nos partenaires et nous‑mêmes soutenons aussi notamment celles et ceux qui doivent rester aux abords du front, tels que les personnes âgées, handicapées ou gravement malades, mais aussi les réfugiés internes dans toutes les régions d’Ukraine. Nous mettons aussi un accent particulier sur le soutien mental et psychosocial des Ukrainiennes et des Ukrainiens, sur l’aide apportée en cas de violences sexistes et sexuelles ainsi que sur le retour et la réinsertion d’enfants ukrainiens déportés.

Le secteur ukrainien de l’énergie, qui est l’une des principales cibles des attaques russes, est une autre priorité de notre soutien. L’Allemagne est le plus grand donateur bilatéral du Fonds de soutien à l’Ukraine dans le domaine de l’énergie mis en place par la Communauté européenne de l’énergie. D’une part, le gouvernement fédéral fournit une aide énergétique d’urgence afin que la population puisse continuer d’avoir de l’électricité, du chauffage et de l’eau. Cela comprend par exemple des réparations, la fourniture de capacités supplémentaires de production d’électricité ou la protection des infrastructures. D’autre part, nous travaillons avec nos partenaires ukrainiens à la reconstruction d’infrastructures énergétiques selon une approche verte et décentralisée, en mettant l’accent sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Bénéfices exceptionnels générés par les avoirs russes et crédit accordé par le G7 en complément au financement du soutien à l’Ukraine

En réaction à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine qui est contraire au droit international, des actifs publics russes ont été immobilisés au sein de l’UE. Il est évident que la Russie devra payer pour les dommages occasionnés par sa guerre en Ukraine. Cette obligation qui se fonde sur le principe de la responsabilité d’un État reconnu par le droit international coutumier a été explicitement rappelée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans une résolution du 14 novembre 2022.

Les cheffes et chefs d’État et de gouvernement du G7 sont en outre déjà convenus, lors du sommet du G7 à Hiroshima en 2023, de ne débloquer les actifs immobilisés qu’une fois que la Russie aura payé pour les dommages causés en Ukraine. En attendant, l’UE a adopté une règle permettant d’utiliser les bénéfices exceptionnels s’accumulant chez les dépositaires centraux de titres. Cette décision se base sur des fondements juridiques solides de l’UE, conformes au droit international. Sur cette base, les pays du G7 ont annoncé le 25 octobre 2024 l’octroi à l’Ukraine d’un crédit de quelque 45 milliards d’euros (50 milliards de dollars US), pour lequel ils auront recours aux bénéfices exceptionnels issus des avoirs russes gelés. La part de l’UE dans le crédit sera versée en plusieurs tranches à l’Ukraine d’ici la fin 2025, sous forme d’une assistance macrofinancière exceptionnelle de 18,1 milliards d’euros.

Documentation et répression de crimes dans le cadre de la guerre d’agression russe

Dans le contexte de la guerre d’agression contre l’Ukraine, la Russie commet aussi de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains en Ukraine, telles que des meurtres et des actes de torture envers des prisonniers de guerre et la population civile. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a immédiatement ouvert des enquêtes. L’Allemagne soutient ces enquêtes sur le plan financier et envoie des expertes et des experts. Le gouvernement fédéral collabore en outre avec les instances ukrainiennes afin de collecter des preuves, en leur fournissant par exemple du matériel de médecine légale.

L’Allemagne soutient le « Registre des dommages pour l’Ukraine » sur le plan financier (environ 2 millions d’euros versés à ce jour) et par le détachement, actuellement, d’une experte, dans le but de préparer les demandes de réparations pour les dommages causés par la guerre d’agression russe. Rattaché au Conseil de l’Europe et ayant son siège à La Haye, le Registre des dommages a entamé ses travaux au début de février 2024. Mi‑décembre 2024, il a prononcé une première décision. Depuis, 12 000 demandes d’indemnisation pour dommages ou destruction de biens résidentiels ont été estimées justifiées et officiellement inscrites au Registre. Actuellement, des négociations ont lieu pour mettre sur pied une commission d’indemnisation pour l’Ukraine (« Claims Commission for Ukraine »), qui vise à examiner les demandes enregistrées et à fixer le montant des indemnisations, et qui doit fusionner avec le Registre des dommages pour l’Ukraine. L’Allemagne œuvre pour que les violations du droit international commises dans le cadre de la guerre d’agression russe ne restent pas impunies, c’est pourquoi elle appuie résolument la création d’un tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine.

Des sanctions inédites

Tant que la Russie poursuivra ses attaques brutales contre l’Ukraine, cela devra avoir des conséquences. L’Allemagne et ses partenaires européens ont réagi par la mise en place de sanctions massives et sans précédent et ils continueront également d’augmenter cette pression des sanctions sur la Russie : suspension de l’accès de la Russie aux marchés financiers, embargos généraux frappant notamment les technologies de pointe ainsi que les secteurs de l’industrie et des infrastructures énergétiques, plafonnement des prix du pétrole pour les livraisons aux États tiers, interdictions étendues d’importation touchant en particulier le charbon, le pétrole, les produits à base de fer et d’acier ainsi que l’or et les diamants venus de Russie, sanctions sévères contre le secteur aéronautique russe, sanctions ciblées contre le président russe Vladimir Poutine, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et d’autres responsables politiques et militaires, criminels de guerre, propagandistes ainsi que le système oligarchique qui les soutient. De plus, pour continuer de couper dans les recettes de la Russie et dans ses approvisionnements en biens nécessaires pour mener la guerre, l’UE a adopté des mesures de sanctions contre la flotte fantôme russe et les réseaux de pays tiers permettant à la Russie de contourner les sanctions.

Plus d’informations sur les sanctions actuelles sont disponibles ici.

Reconstruction

Le gouvernement fédéral planifie dès à présent la reconstruction de l’Ukraine, aux côtés de celle‑ci ainsi qu’avec nos partenaires de l’UE et du G7. En décembre 2022, les États du G7 ont décidé avec l’Ukraine de mettre en place une plateforme internationale de coordination des donateurs pour la reconstruction. La reconstruction de l’Ukraine demandera des efforts considérables à la communauté internationale, mais elle représente également une véritable opportunité d’allier les investissements dans l’avenir de l’Ukraine à la modernisation de l’État et de l’économie, à une transition écologique et surtout à des réformes nationales ainsi qu’au processus d’adhésion à l’UE.

Les 11 et 12 juin 2024, l’Allemagne a organisé conjointement avec l’Ukraine la conférence internationale pour la reconstruction (« Ukraine Recovery Conference », URC2024) à Berlin. Après Lugano en 2022 et Londres en 2023, l’URC se tenait ainsi pour la première fois depuis le début de la guerre d’agression dans un État membre de l’UE. Plus de 3 400 participantes et participants venus de 60 pays se sont réunis autour de la thématique « United in Defence. United in Recovery. Stronger together  » (Unis pour la défense. Unis pour la reconstruction. Plus forts ensemble) ; en signant 110 accords et conventions, notamment, ils ont contribué à soutenir l’Ukraine.

Une liste détaillée des résultats de la conférence et la déclaration de la coprésidence des gouvernements allemand et ukrainien sont disponibles ici (en anglais). La conférence de suivi URC2025 s’est déroulée à Rome les 10 et 11 juillet 2025. La délégation du gouvernement allemand était dirigée par le chancelier fédéral Friedrich Merz qui, aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et d’autres partenaires européens, a annoncé la création du Fonds phare européen pour la reconstruction de l’Ukraine.

Un grand élan de générosité

Nombre de citoyennes et citoyens allemands compatissent au destin de la population ukrainienne. La société civile fait elle aussi preuve d’un énorme élan de générosité. Au vu de la quantité importante de dons, les organisations humanitaires doivent réaliser des efforts de coordination considérables. Le gouvernement fédéral soutient donc l’appel visant, dans la mesure du possible, à faire non pas des dons en nature mais des dons d’argent à des organisations humanitaires établies, par exemple via les initiatives « Aktion Deutschland Hilft » ou « Aktionsbündnis Katastrophenhilfe ». Les dons portant la mention « Nothilfe Ukraine  » (aide d’urgence pour l’Ukraine) profitent à la population ukrainienne.

Des informations (en allemand) sur les besoins des réfugiés sur place et sur l’accueil de réfugiés de guerre en Allemagne sont disponibles ici.

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