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Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, en amont de ses entretiens avec ses homologues albanais, serbe et de Bosnie-Herzégovine

Photo commune lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères du processus de Berlin en 2019 © Janine Schmitz/Photothek.net
« Europe United » ne s’arrête pas aux frontières extérieures de l’UE. Et il est impossible d’avoir une « souveraineté stratégique » de l’Europe si l’on n’associe pas étroitement les Balkans occidentaux.
C’est pourquoi le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas s’entretiendra durant les deux prochaines semaines avec son homologue albanaise, Olta Xhaçka, son homologue serbe, Nikola Selaković, ainsi que son homologue de Bosnie-Herzégovine, Bisera Turković. En outre, le ministre adjoint Michael Roth discutera avec le ministre des Affaires étrangères monténégrin Đorđe Radulović, un échange qui s’inscrit dans le prolongement de la première visite officielle à Berlin de ce dernier en début d’année.
La pandémie de Covid-19 reste l’un des grands défis auxquels sont confrontés tous les pays d’Europe. La pandémie ne pourra être durablement vaincue que si nous échangeons étroitement les uns les autres, nous soutenons mutuellement et trouvons des pistes de solution communes. Dès le début de la pandémie, les 27 pays membres de l’Union européenne avaient élaboré un paquet global à hauteur de 3,3 milliards d’euros afin de soutenir les États des Balkans occidentaux. En octobre 2020, la Commission européenne a par ailleurs présenté un plan économique et d’investissement doté d’un montant total de jusqu’à 9 milliards d’euros pour aider la région à faire face aux conséquences économiques de la pandémie. 70 millions d’euros supplémentaires ont été octroyés à titre complémentaire pour le financement de vaccins.
De plus, l’Allemagne prend très au sérieux la perspective d’adhésion de tous les États des Balkans occidentaux à l’UE. Il est donc important de continuer à avancer de manière intense dans cette voie, sur la base de réformes, et d’accompagner ce processus. Depuis 2014, il existe un format complémentaire important à cet égard, le « processus de Berlin », dont le but est de rapprocher les Balkans occidentaux de l’UE. Ce processus inclut des mesures pratiques très concrètes telles que la mise en place d’un Office régional de coopération pour la jeunesse et d’un marché régional commun. Cet été, le gouvernement fédéral accueillera le processus de Berlin, occasion durant laquelle il espère pouvoir rassembler en personne à Berlin les représentants des pays participant à ce sommet.
Parallèlement aux entretiens du chef de la diplomatie allemande et du ministre adjoint Michael Roth, le représentant spécial de l’UE pour le dialogue entre Belgrade et Pristina, Miroslav Lajčák, se rendra début mars dans la région. Il y a quelques jours seulement, le département d’État américain a affirmé le soutien des États-Unis à ce dialogue mené par l’Union européenne, dont le but est la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo ainsi qu’un accord global de reconnaissance mutuelle. L’élection de Joe Biden comme président des États-Unis offre ainsi l’opportunité de s’engager de nouveau résolument au niveau transatlantique en faveur de la réconciliation, de la démocratie et du développement économique dans les Balkans occidentaux. Ce faisant, le nouveau gouvernement américain attend, à juste titre, de l’Europe et de l’Allemagne qu’elles endossent plus de responsabilités dans leur voisinage immédiat.
La promesse de l’Allemagne, notre promesse est la suivante : l’avenir des pays des Balkans occidentaux réside dans l’Union européenne. L’Allemagne est et sera un partenaire proche pour tous ces États, y compris au sein du processus de Berlin. C’est de cela et de nombreux autres sujets importants dont il sera question durant les discussions de Heiko Maas et de Michael Roth ces deux prochaines semaines.