Les relations UE-Turquie ont traversé une année difficile. La situation en Méditerranée orientale avait entre-temps pris un tour dramatique. Il est impératif de ne plus jouer avec le feu à l’avenir. En tant que partenaire de l’OTAN, la Turquie se doit de régler également les litiges difficiles par la voie de la négociation, dans le respect du droit international, et de ne pas compromettre la paix dans la région.

Aussi, nous nous félicitons que la Turquie ait envoyé des signaux de détente depuis le début de l’année, non seulement par des paroles mais aussi par des actes. Le fait que la Turquie et la Grèce aient annoncé vouloir reprendre le 25 janvier les discussions exploratoires interrompues depuis 2016 constitue une première étape importante. La cessation anticipée des recherches sismiques au large de Chypre, avec le retrait du navire « Barbaros », est un signal positif d’Ankara.

Au sein du gouvernement fédéral, nous avons œuvré avec détermination pour la reprise de discussions directes entre la Turquie et la Grèce, en particulier pendant notre présidence du Conseil de l’Union européenne le semestre dernier. Le fait que ces discussions doivent démarrer très prochainement est une véritable opportunité pour parvenir à une détente durable en Méditerranée orientale.

L’élan positif des dernières semaines doit se poursuivre afin de rétablir la confiance perdue et de poser les jalons d’un dialogue axé sur la recherche de solutions. C’est pourquoi je me rends aujourd’hui à Ankara pour encourager mon homologue Mevlüt Çavuşoğlu à poursuivre et à pérenniser sa ligne d’action constructive des dernières semaines.