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« Musique, sports de combat, argent et violence » : étude sur la mise en réseau internationale des milieux d’extrême droite et du terrorisme

20.11.2020 - Article

Les groupements d’extrême droite axés sur la violence se mettent de plus en plus en réseau à l’échelon international. Une étude se penche sur la manière précise dont ces structures se propagent par-delà les frontières.

Des meurtres de la cellule néonazie NSU au massacre d’Utøya en Norvège, en passant par l’attentat contre deux mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande : les actes terroristes d’extrême droite augmentent non seulement en Allemagne, mais aussi dans d’autres pays. Traditionnellement, le terrorisme d’extrême droite est un phénomène national. Cependant, l’on observe de plus en plus de liens entre des acteurs et des groupes d’extrême droite par-delà les frontières.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a souligné :

Le terrorisme d’extrême droite représente un grand danger pour la sécurité publique dans notre pays : les meurtres de la NSU, les attentats de Halle et de Hanau et l’assassinat lâche à Kassel en sont la preuve. Mais cela ne vaut pas uniquement pour l’Allemagne : les actes terroristes d’extrême droite augmentent également dans d’autres pays. De plus en plus fréquemment, les acteurs de ce milieu agissent et se mettent en réseau à l’échelon international.

Étude « Extrémisme violent d’extrême droite et terrorisme : mise en réseau transnationale, définitions, incidents, structures et contre-mesures »
Étude « Extrémisme violent d’extrême droite et terrorisme : mise en réseau transnationale, définitions, incidents, structures et contre-mesures » © www.counterextremism.com

Une étude commandée par le ministère fédéral des Affaires étrangères et réalisée par l’ONG Counter Extremism Project (CEP) se penche sur la question de savoir comment exactement la scène d’extrême droite se met en réseau au niveau international. L’accent est mis sur les moyens de financement, la diffusion de contenus terroristes d’extrême droite sur Internet, les activités d’entraînement, les événements de sports de combat et musicaux ainsi que les mesures de déradicalisation dans différents Pays.

L'étude révèle que la scène violente d’extrême droite est certes mondialement fragmentée, mais que les milieux d’extrême droite des différents pays se mettent de plus en plus en réseau, notamment par le biais de convictions et de récits communs qui sont fréquemment échangés sur Internet. Cette mise en réseau s’effectue également lors d’événements musicaux et de sports de Combat.

Outre les mesures nationales de lutte contre le terrorisme d’extrême droite, ce dernier doit désormais davantage être combattu à l’échelle internationale. Heiko Maas a déclaré à ce sujet :

Afin de mieux lutter contre les structures terroristes d’extrême droite avec nos partenaires, nous avons inscrit cette question à l’ordre du jour de l’ONU et de notre présidence du Conseil de l’UE, et nous continuerons de nous y atteler de manière intense.

L’Allemagne a d’ores et déjà inscrit cette problématique à l’ordre du jour des organes pertinents dans le cadre de la présidence du Conseil de l’UE ainsi que de son mandat au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans les dernières conclusions du Conseil de l’UE sur l’action extérieure de l’UE concernant la prévention du terrorisme et de l’extrémisme violent et la lutte contre ces phénomènes, le thème du terrorisme d’extrême droite a pour la première fois été ancré de manière explicite.

Vous pouvez consulter l’étude ici :

Allemand

Anglais

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