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Premier sommet de Charles Michel : un engagement fort en faveur de la protection du climat

Charles Michel, président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne © ANP
Lors de la rencontre des chefs d’État et de gouvernement, le Conseil européen réaffirme l’objectif de la neutralité climatique d’ici 2050. La conférence sur l’avenir de l’UE, le budget et le Brexit figurent également à l’ordre du jour de la première réunion présidée par M. Michel.
Au vu des négociations ardues des chefs d’État et de gouvernement européens concernant la protection du climat, le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré : « Nous avons besoin de créativité sans perdre la boussole ». Hier et aujourd’hui, l’ancien premier ministre belge a pour la première fois présidé le Conseil européen, succédant ainsi à Donald Tusk. Né à Namur en 1975, il a été bourgmestre de Wavre, une ville située à proximité de Bruxelles, de 2006 à 2014. « Être bourgmestre m’a appris à garder les pieds sur terre. Et à ne pas dévier de mes priorités », a-t-il dit. Des qualités qui ont également été particulièrement demandées hier au Conseil européen. En effet, ce n’est que tard dans la nuit et après de longues délibérations que les États membres ont proclamé leur attachement à la neutralité climatique d’ici 2050. La Pologne s’est vue accorder une dérogation ; le Conseil débattra à nouveau de cette question dans six mois.
La Chancelière fédérale, Angela Merkel, a dans l’ensemble fait état de « progrès importants ». Selon elle, le Conseil européen s’engage clairement pour que « nous changions entièrement notre politique énergétique afin de parvenir à la neutralité climatique et donc que nous réussissions à transformer notre économie en une économie respectueuse de l’environnement ». L’Allemagne soutient le « green deal » que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté mercredi au Parlement européen. Pour parvenir à la neutralité climatique, une transformation complète de l’approvisionnement en énergie, de l’industrie, des transports et de l’agriculture s’avère nécessaire.
Conférence sur l’avenir de l’Europe
Quel rôle l’UE doit-elle jouer dans le monde ? À quoi pourrait ressembler une défense européenne ? Doit-il y avoir des listes transnationales lors des prochaines élections européennes ? Ursula von der Leyen souhaite s’entretenir de ces questions lors de la « conférence sur l’avenir de l’Europe », une plateforme de discussion de deux ans qui prévoit de conférer un rôle important aux citoyennes et citoyens. Après que le Parlement européen a approuvé cette décision à une large majorité, les chefs d’État et de gouvernement du Conseil ont confié à leur nouveau président, Charles Michel, la mission d’élaborer une proposition pour la conférence. Le programme stratégique de l’UE adopté en mai 2019 constitue une importante base pour ce débat. Il revient désormais à la Croatie, qui prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne dès le 1er janvier, de présenter des propositions concrètes.
Budget européen et Brexit
Les États membres ont confié un troisième grand mandat à Charles Michel dans le cadre de son premier Conseil européen : celui du budget. Ils l’ont chargé de trouver une solution au cours des discussions sur le prochain budget pluriannuel de l’UE. En raison du Brexit, les contributions d’un grand pays contributeur net vont disparaître. L’Allemagne négocie sur la base de 1 % du revenu national brut des États membres de l’UE 27.
En ce qui concerne le Brexit, après l’élection de Boris Johnson, le Conseil exige une ratification et une mise en œuvre rapides de l’accord négocié. Les chefs d’État et de gouvernement veulent continuer à entretenir des « relations les plus étroites possibles » avec le Royaume-Uni. Ces relations doivent se fonder sur un « équilibre des droits et obligations ». Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré aujourd’hui à ce sujet :
Nous avons désormais obtenu des éclaircissements sur le chemin que va emprunter le Royaume-Uni. Il est temps que nous nous tournions vers l’avenir et que nous façonnions des relations étroites et équitables avec le Royaume-Uni. Nous voulons que le Royaume-Uni reste un partenaire étroit, sur le plan économique comme sur le plan de la politique étrangère et de sécurité.