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Engagement commun pour l’aide humanitaire : troisième conférence de Bruxelles sur la Syrie et ses pays voisins

Salle de réunion lors de la 3e conférence de Bruxelles sur la Syrie et ses pays voisins

Salle de réunion lors de la 3e conférence de Bruxelles sur la Syrie et ses pays voisins © Auswärtiges Amt

15.03.2019 - Article

11,7 millions de personnes sont tributaires de l’aide humanitaire en Syrie. À Bruxelles, le gouvernement fédéral réaffirme son soutien aux personnes en détresse et s’engage à verser 1,44 milliards d’euros pour surmonter la crise.

Du 12 au 14 mars, la troisième conférence de soutien à la Syrie et à la région a lieu à Bruxelles sous la présidence commune de l’Union européenne et des Nations Unies. En 2017 et 2018, la communauté internationale s’était déjà rassemblée à Bruxelles pour délibérer ensemble de la manière dont les personnes frappées par le conflit en Syrie pouvaient bénéficier d’un soutien. Pour ce faire, des moyens financiers substantiels pour financer les plans d’aide établis par les Nations Unies pour la Syrie et la région doivent être levés afin d’améliorer la situation humanitaire en Syrie. L’accent est également mis sur le soutien continu aux pays voisins afin de les aider à relever les défis immenses posés par l’accueil des réfugiés syriens, ainsi que sur l’engagement en faveur d’un processus politique en Syrie. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré en amont de la conférence :

Après huit ans de guerre, la situation en Syrie ne fait plus quotidiennement les gros titres, mais la souffrance des Syriens se poursuit avec la même intensité. Tant que les conditions pour un retour volontaire en sécurité et en dignité ne seront pas réunies en Syrie, le monde ne pourra se permettre d’abandonner les personnes sur place et dans les pays voisins. C’est la raison pour laquelle l’Allemagne met à disposition 1,44 milliard d’euros au total lors de la conférence de Bruxelles sur la Syrie de cette année.

Les besoins en aide humanitaire ne diminuent pas, mais augmentent

Un jeune garçon à Alep (Syrie) reçoit du pain lors d’une distribution de nourriture effectuée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Un jeune garçon à Alep (Syrie) reçoit du pain lors d’une distribution de nourriture effectuée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture © WFP/Dina El Kassaby

Selon les Nations Unies, 11,7 millions de personnes au total sont tributaires de l’aide humanitaire en Syrie en 2019. À cela s’ajoutent environ 5,7 millions de réfugiés syriens dans les pays voisins comme le Liban, la Jordanie et la Turquie. 6,2 millions de Syriens sont des déplacés internes dans leur propre pays. 1,3 millions de personnes ne peuvent pas être régulièrement et suffisamment approvisionnées, étant donné que les parties en conflit, en particulier le régime syrien, refusent que les travailleurs humanitaires aient accès aux personnes dans le besoin.

80 % de la population syrienne, dont près de 7 millions d’enfants, vit sous le seuil de la pauvreté et 9,4 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire. D’après des estimations de l’ONU, les combats ont non seulement causé jusqu’ici la mort de plus de 400 000 personnes, mais fait également 1,2 million de blessés, et ce dans un contexte de soins médicaux très limité.

Par conséquent, en plus de la protection de groupes particulièrement vulnérables tels que les enfants, les femmes et les personnes âgées, l’aide humanitaire se concentre essentiellement sur l’approvisionnement des personnes en nourriture et sur la fourniture de soins de santé basiques. Le plan d’aide humanitaire de 2019 coordonné par les Nations Unies évalue les besoins en Syrie d’ici la fin 2019 à 3,3 milliards de dollars américains.

Un retour sûr n’est plus possible

Autre thème important de la conférence : le retour volontaire des réfugiés de Syrie dans leur pays d’origine. Pour l’heure, les conditions pour un retour en sécurité et en dignité ne sont pas réunies : des combats font toujours rage dans de nombreuses régions du pays. Les réfugiés qui souhaitent rentrer dans leur pays d’origine risquent la persécution et l’emprisonnement par le régime syrien.

Selon des sondages de l’ONU, 83 % des réfugiés syriens qui sont installés au Liban et qui vivent dans des conditions économiques extrêmement difficiles, veulent retourner en Syrie. Mais seuls 5 % peuvent s’imaginer risquer de rentrer chez eux dans le courant de l’année prochaine. Par conséquent, l’Allemagne et ses partenaires exigent que soit garanti un retour sûr des réfugiés et qu’un accès sans entraves soit accordé au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin qu’il assiste les réfugiés. Le gouvernement fédéral considère que d’ici là, il est crucial de soutenir les pays voisins en matière d’approvisionnement des réfugiés.

L’Allemagne s’engage en fournissant de l’aide humanitaire, en Syrie et dans la région

Étals de marché à Alep
Étals de marché à Alep © ICRC

Pour améliorer la situation sur place, l’Allemagne fournit de l’aide de manière active et assume des responsabilités pour les personnes en détresse. D’une part, le ministère fédéral des Affaires étrangères façonne une « diplomatie humanitaire » : lors des conférences des donateurs, en discutant avec des partenaires humanitaires et des décideurs politiques, au sein de l’UE et dans les Nations Unies, l’Allemagne s’engage pour que les donateurs internationaux allouent des fonds supplémentaires pour financer l’aide humanitaire et pour que les travailleurs humanitaires aient un accès illimité à toutes les personnes dans le besoin en Syrie.

D’autre part, il faut aider les personnes en détresse rapidement et efficacement. La contribution mise à disposition par l’Allemagne pour des mesures d’aide humanitaire en Syrie et dans les pays voisins a nettement augmenté : de 52,4 millions d’euros en 2012 à environ 622 millions d’euros en 2018. Ainsi, l’Allemagne était le deuxième pourvoyeur d’aide humanitaire dans la région après les États-Unis pour l’année 2018. Ce faisant, le ministère fédéral des Affaires étrangères et ses partenaires – des organisations d’aide de l’ONU, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et des organisations non gouvernementales – adhèrent aux principes de l’aide humanitaire.

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