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Plus qu’une question d’argent : ce que fait l’Allemagne pour une OTAN forte

La Bundeswehr met à la disposition de l’OTAN pour ses missions et opérations presque tout l’éventail de ses capacités techniques

La Bundeswehr met à la disposition de l’OTAN pour ses missions et opérations presque tout l’éventail de ses capacités techniques © Thomas Trutschel/photothek.net

11.07.2018 - Article

Les aspects qui ne sont pas suffisamment pris en compte dans le débat sur une augmentation des dépenses de défense.

En amont du sommet de l’OTAN ce mercredi (11 juillet) à Bruxelles, la discussion sur les dépenses consacrées à la défense domine dans la presse ici et outre-Atlantique. Il est reproché à l’Allemagne de donner trop peu d’argent pour la défense, et donc que les charges sont inégalement réparties au sein de l’Alliance. Mais on oublie une chose : l’engagement dans l’OTAN ne se mesure pas uniquement en euros et l’accord convenu en 2014 lors du sommet du Pays de Galles va au-delà des obligations purement financières. Les Alliés avaient alors décidé de développer et de fournir des capacités militaires et s’étaient engagés à les doter de moyens financiers suffisants.

L’Allemagne investit dans la solidarité

Du point de vue allemand, il est clair que l’Alliance reste forte dès lors que ses membres peuvent continuer de compter les uns sur les autres. Cela implique des forces armées opérationnelles et dotées des capacités militaires nécessaires. Le gouvernement fédéral a donc stoppé en 2014 la tendance à la baisse du budget de défense et continué depuis à augmenter chaque année les investissements dans la Bundeswehr, tant en chiffres absolus qu’en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Depuis 2014, près de 17 milliards d’euros de plus que ce que l’on attendait alors ont été consacrés à la défense. Le gouvernement fédéral a annoncé son intention de poursuivre dans cette voie.

Plus d’argent égal plus de sécurité ?

Les dépenses de sécurité ne permettent pas à elles seules de mesurer correctement une juste répartition du fardeau. C’est pourquoi le gouvernement fédéral participe aux opérations et missions de l’OTAN et à d’autres engagements pris dans le cadre de l’OTAN. L’Allemagne est le deuxième fournisseurs de troupes de l’OTAN et la Bundeswehr met presque tout l’éventail de ses capacités militaires à la disposition de l’Alliance. Au Kosovo et en Afghanistan, l’Allemagne participe depuis longtemps aux grandes missions de l’OTAN, et des navires de la marine allemande ont participé à des missions en Méditerranée et aux groupes maritimes permanents. L’Allemagne est l’une des quatre « nations-cadre » garantissant, dans la présence avancée de l’OTAN, aux États baltes et à la Pologne qu’ils peuvent compter sur la protection de l’OTAN. L’Allemagne est par ailleurs le seul pays européen de l’Alliance qui fournira un nouveau commandement stratégique dans le cadre de la réforme des structures de commandement de l’OTAN. Ce qui compte, c’est l’action de tous les jours pour la solidarité et la cohésion.

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