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« Le désarmement est une question de survie »

Heiko Maas pendant la conférence du Tiergarten © Xander Heinl/photothek.net
Il y a toujours trop d’armes nucléaires dans le monde. Pour le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, il est clair que ce thème doit à nouveau figurer tout en haut de l’ordre du jour.
Heiko Maas a appelé la communauté internationale à renforcer son engagement pour le désarmement et le contrôle des armements. L’Allemagne s’emploiera de toutes ses forces à gagner la confiance à l’échelle internationale pour permettre d’avancer à nouveau dans la destruction des arsenaux, a déclaré le ministre ce mercredi (27 juin). À l’occasion du cinquantième anniversaire du traité sur la non‑prolifération des armes nucléaires, il a exposé son point de vue sur les questions du désarmement lors de la conférence du Tiergarten à Berlin.
Mettre fin à l’absence de communication
« Le désarmement n’est pas une question de mode mais une question de survie pour l’humanité entière », estime M. Maas. Afin de relancer le dialogue mondial sur le désarmement, il a défini, pour l’Allemagne et pour l’Europe, trois champs d’action.
« Les conflits autour de la Corée du Nord et de l’Iran nécessitent une solution politique conforme au droit international », a‑t‑il déclaré. L’Allemagne poursuivra donc son action pour préserver l’accord sur le nucléaire iranien qui empêche efficacement le pays de se doter de l’arme nucléaire. Concernant les entretiens entre les États‑Unis et la Corée du Nord, M. Maas a demandé des avancées concrètes vers une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible du pays. L’Allemagne est prête à fournir une expertise technique à cet effet.
De nouveaux défis liés aux armes autonomes
L’Allemagne et l’Europe devraient également contribuer par une diplomatie intelligente à mettre un terme à l’absence dangereuse de communication entre les États‑Unis et la Russie, a‑t‑il ajouté. De plus, le développement accéléré de nouveaux systèmes d’armes autonomes et de l’intelligence artificielle exige de nouvelles approches. « Nous ne devons pas laisser les nouvelles technologies remplacer finalement les »anciennes« armes de destruction massive avec le même résultat effroyable », selon M. Maas. C’est pourquoi l’Allemagne prépare avec la France une déclaration de tous les États parties à la Convention de Genève qui fixe le principe du contrôle humain sur les systèmes d’armes, l’objectif étant l’interdiction mondiale des armes létales entièrement autonomes.