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Le protectionnisme et l’isolationnisme ne doivent pas triompher

01.06.2018 - Article

Lors de leur rencontre à Berlin, le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, et son homologue chinois, Wang Yi, ont affiché leur accord : en tant que nations commerciales, ni l’Allemagne ni la Chine n’ont intérêt à revenir en arrière dans la politique commerciale.

Heiko Maas en compagnie de son homologue chinois M. Wang Yi
Heiko Maas en compagnie de son homologue chinois M. Wang Yi © Thomas Imo/photothek.net

Pour la deuxième année consécutive, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Allemagne dans le monde, et inversement, la Chine n’entretient avec aucun autre pays européen des échanges commerciaux aussi intenses qu’avec l’Allemagne. Au cours de la visite du ministre chinois à la Villa Borsig, le chef de la diplomatie allemande a réaffirmé l’intérêt porté par les deux pays au libre-échange et leur volonté d’approfondir les relations économiques :

« En tant que deux grandes nations commerciales, l’Allemagne et la Chine n’ont aucun intérêt à revenir en arrière dans la politique commerciale. Le protectionnisme et l’isolationnisme ne doivent pas triompher. Nous nous félicitons que la Chine ait annoncé vouloir poursuivre l’ouverture de ses marchés. Pour les économies allemande et européenne, c’est un signal important, également en ce qui concerne la baisse des droits à l’importation. »

Heiko Maas en compagnie de son homologue chinois M. Wang Yi
Heiko Maas en compagnie de son homologue chinois M. Wang Yi © Thomas Imo/photothek.net

Si l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie offre des chances, a déclaré M. Maas, elle pose aussi des questions car « la réciprocité et la transparence du projet sont très importantes pour nous ». Les deux parties, a poursuivi le ministre allemand, souhaitent trouver dans ce domaine une solution fondée sur des règles, qui permette aussi bien la concurrence que l’accès aux marchés.

L’accord nucléaire avec l’Iran était également au cœur des entretiens. La Chine et l’Allemagne ont sur ce sujet une position commune : « Nous voulons amener l’Iran à rester partie à l’accord », a insisté M. Maas.

Une concertation plus étroite sur les dossiers multilatéraux

L’Allemagne et la Chine entendent également renforcer leur concertation à l’échelon international dans d’autres questions multilatérales. Selon M. Maas, « à une époque incertaine, il y a un besoin accru de resserrer les échanges, y compris dans les questions de politique étrangère », et il estime que c’est un pas important vers une meilleure compréhension mutuelle également là où les opinions divergent. Pour le cas où l’Allemagne serait élue au Conseil de sécurité des Nations Unies, des points communs ont été identifiés qui peuvent être inscrits à l’ordre du jour des Nations Unies, a déclaré M. Maas.

Il a qualifié d’autre élément clé du partenariat stratégique entre les deux pays les consultations intergouvernementales qui auront lieu en 2018 à Berlin et dont la préparation était également au menu de la rencontre. Pour finir, le chef de la diplomatie allemande s’est explicitement félicité de voir se poursuivre le dialogue germano-chinois sur les droits de l’homme.

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