Le conseil des ministres fédéral a présenté aujourd’hui (21 mars) son rapport annuel sur la situation mondiale en matière de désarmement et de contrôle des armements. Ce rapport fait état d’une tendance dangereuse vers une recrudescence du réarmement. Depuis un an effectivement, les nouvelles alarmantes ne cessent de déferler. Ainsi, la Corée du Nord, poussée par la volonté de se doter de l’arme nucléaire, n’hésite pas à provoquer une escalade dangereuse. Le régime syrien a violé un tabou en perpétrant des attaques chimiques. La Russie, quant à elle, vient de dévoiler au monde un arsenal d’armes de nouveau type capables d’élargir considérablement la portée de ses missiles nucléaires.

Heiko Maas met en garde contre une course aux armements

« La situation sécuritaire a radicalement changé », a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas. « La Russie est en train de remettre en question l’architecture du contrôle des armements établie après la guerre froide, et l’Europe se retrouve face au danger d’une nouvelle surenchère de l’armement. » C’est pourquoi, poursuit le ministre, il faut replacer le désarmement et le contrôle des armements parmi les toutes premières priorités de l’ordre du jour politique.

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Aussi, le ministère fédéral des Affaires étrangères milite avec véhémence sur la scène internationale en faveur du désarmement et œuvre sans relâche pour préserver le système d’accords et de conventions péniblement élaboré depuis la guerre froide. En effet, les acquis diplomatiques tels que le traité sur la non-prolifération ou le traité INF, qui a permis la suppression de toute une catégorie d’armes, risquent d’être compromis par des violations de plus en plus fréquentes. Parallèlement, l’Allemagne s’engage pour promouvoir les nouvelles initiatives et participe notamment à la préparation des négociations internationales en vue d’une interdiction de la production de matières fissiles destinées aux armes.

Sauvegarder le succès de l’accord iranien

Aux côtés de l’UE3+3, le ministère fédéral des Affaires étrangères se mobilise en outre pour préserver l’accord sur le nucléaire iranien. Cet accord prouve que la diplomatie engagée est capable de remporter de vrais succès dans la lutte contre le réarmement nucléaire. Dans ses rapports d’inspection, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a régulièrement confirmé que l’Iran respecte ses engagements et qu’il a restreint son programme nucléaire, comme convenu.
Le ministère fédéral des Affaires étrangères œuvre également pour réagir dès aujourd’hui aux menaces susceptibles d’émerger à l’avenir en raison du développement de nouveaux systèmes d’armes. Par exemple, l’Allemagne a pris les devants en créant un groupe de travail international au sein des Nations Unies dédié aux dangers émanant des systèmes d’armes létales autonomes, également appelés robots tueurs.

Rapport 2017 du gouvernement fédéral sur le désarmement et le contrôle des armements (en allemand)