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Les enfants et les armes - un engagement mondial contre l’implication d’enfants soldats

14.02.2018 - Article

La Journée internationale des enfants soldats (12 février) rappelle une violation particulièrement odieuse des droits des enfants, à savoir le fait qu’ils sont exploités comme soldats dans les conflits. L’Allemagne s’emploie dans de nombreux projets à l’échelle mondiale.

À la fois auteurs et victimes

Dans la quasi-totalité des conflits armés actuels, des enfants sont exploités comme soldats et forcés à se battre. L’utilisation d’enfants et de jeunes dans les zones de crise est largement répandue surtout en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Kidnappés ou appâtés par des promesses mensongères, ils sont ensuite formés à tuer. Ils sont également utilisés comme messagers, espions ou porteurs. Ils doivent poser des explosifs et apprendre à manier les armes. Les militaires profitent du fait que les enfants sont plus faciles à manipuler et souvent plus obéissants et moins peureux que les adultes. Fortement traumatisés par leurs expériences, les enfants soldats souffrent, pendant toute leur vie bien souvent, de séquelles psychiques et physiques. Cela concerne également de nombreuses filles. Leur situation est particulièrement horrible car elles servent souvent d’objet sexuel au sein des armées et des groupes rebelles. Lorsqu’ils parviennent à échapper à leurs bourreaux, les enfants sont souvent stigmatisés par leurs amis et leur famille.

Des enfants au camp de Rhino, en Ouganda © Thomas Koehler/photothek.net
Des enfants au camp de Rhino, en Ouganda © Thomas Koehler/photothek.net
Depuis le 12 février 2002, un Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant interdit d’exploiter les moins de 18 ans comme enfants soldats. D’après les estimations, au moins 250 000 enfants sont aujourd’hui recrutés dans des groupes armés.

Que fait l’Allemagne ?

L’Allemagne s’engage dans de nombreux projets avec véhémence pour la protection des droits des enfants et elle s’emploie avec détermination en faveur de la mise en œuvre du Protocole. La déléguée du gouvernement fédéral à la politique des droits de l’homme et à l’aide humanitaire au ministère fédéral des Affaires étrangères, Bärbel Kofler, a déclaré au nom du gouvernement allemand :

« Il incombe à tous les pays d’attirer l’attention sur cette irresponsabilité et de se mobiliser sans cesse pour mettre fin à cette pratique perfide de l’implication des enfants soldats. Voici le message que nous devons adresser aux auteurs d’une telle pratique : nous n’oublierons pas les ignominies que vous commettez et nous voyons le sang que vous avez sur les mains. Le gouvernement fédéral poursuivra ses efforts pour obliger les coupables à rendre des comptes de manière plus systématique. Dans le même temps, nous proposons explicitement toute l’aide possible pour la libération et la réintégration des enfants dans une vie normale et prometteuse. »

Un peu de normalité : des enfants vont à l’école en Ouganda© Thomas Koehler/photothek.net
Un peu de normalité : des enfants vont à l’école en Ouganda © Thomas Koehler/photothek.net

Dans le domaine de l’aide humanitaire, le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient actuellement au Soudan du Sud, au Soudan et au Nigéria des projets d’UNICEF visant à aider et à réintégrer d’anciens enfants soldats. Les mesures portent aussi bien sur le soutien psychosocial aux enfants et aux jeunes qui ont été contraints de se combattre ou ont été eux‑mêmes victimes des combats, que sur l’information et la sensibilisation à des stratégies de gestion de la violence, notamment des violences sexuelles, ou sur le regroupement familial. Ne serait‑ce qu’au Nigéria, il a ainsi été possible d’aider plus de 100 000 enfants en 2017.

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