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Lutte contre la faim dans la Corne de l’Afrique

Des femmes et des enfants font la queue en quête d’eau dans le camp de réfugiés de Dolo Ado, près de la frontière somalo-éthiopienne

Des femmes et des enfants font la queue en quête d’eau dans le camp de réfugiés de Dolo Ado, près de la frontière somalo-éthiopienne, © UNICEF/UN0782140/Sewunet

25.05.2023 - Article

Les habitants de la Corne de l’Afrique font face à la pire sécheresse du siècle : cela fait déjà cinq ans que les précipitations sont extrêmement rares. Les conséquences sur la sécurité alimentaire étant lourdes, l’Allemagne augmente massivement ses aides.

La sécheresse est la principale responsable de la faim frappant la Corne de l’Afrique. Plusieurs millions de personnes pratiquent sur place une économie de subsistance : elles travaillent dans l’agriculture ou élèvent du bétail, c’est‑à‑dire qu’elles sont tributaires de ce que leurs terres ou leurs animaux peuvent leur rapporter. La saison des pluies, autrefois annuelle, était leur assurance vie, faisant pousser les légumes et le blé et leur apportant suffisamment d’eau potable et de fourrage. Dans de nombreuses régions, la dernière saison des pluies remonte cependant déjà à cinq ans. Chaque année, de plus en plus de personnes perdent leurs moyens de subsistance en raison du manque de précipitations : les sols s’assèchent, les plantes se dessèchent et, selon des estimations des Nations Unies, quelque 11 millions de vaches, de chèvres et de moutons sont déjà morts.

La spirale de la crise climatique et des conflits augmente

Pourtant, la sécheresse n’est pas la seule responsable de cette situation d’urgence humanitaire. Les conflits armés entrainent eux aussi régulièrement la misère, des exodes et des déplacements forcés. À cela s’ajoutent les graves répercussions mondiales de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine sur les chaînes d’approvisionnement ainsi que sur les prix du blé et des engrais, rendant ainsi les denrées alimentaires sur les marchés locaux inabordables pour de nombreuses personnes. Conséquence de cette situation : ces dernières doivent sauter des repas et continuent de s’enfoncer dans la malnutrition.

Une assistance concrète pour les personnes en détresse

Afin d’assurer les moyens de subsistance et donc la survie des habitants de la Corne de l’Afrique, l’Allemagne fournira ces deux prochaines années 210 millions d’euros ; pour parvenir à cet objectif, elle travaille notamment avec des organisations humanitaires, par exemple :

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : dans le cadre de ses travaux en Éthiopie, en Somalie et au Kenya, elle s’attaque littéralement aux racines du problème, puisque les conditions climatiques impactent également la manière de cultiver les aliments. Avec l’appui du ministère fédéral des Affaires étrangères, la FAO vient en aide à 115 000 familles particulièrement vulnérables, par exemple en leur fournissant des semences résistantes à la sécheresse ou en approvisionnant leurs animaux. L’objectif consiste à permettre aux personnes de subvenir de nouveau elles‑mêmes à leurs besoins à l’avenir.

Help Age : avec des organisations humanitaires locales, Help Age vient en aide aux réfugiés et aux personnes déplacées en Éthiopie. D’ici à la fin 2024, plus de 42 500 personnes bénéficieront ainsi d’une aide concrète, comme une alimentation thérapeutique afin de traiter les formes graves de malnutrition, ou encore des semences, des équipements agricoles ou des colis sanitaires et des produits hygiéniques pour les filles et les femmes. Les personnes âgées malvoyantes bénéficieront d’entraînements à la mobilité pour pouvoir mieux gérer leur quotidien. Le ministère fédéral des Affaires étrangères finance ces mesures à hauteur de 2,75 millions d’euros.

International Rescue Committee (IRC) : cette ONG s’occupe d’enfants sous‑alimentés dans la région d’Oromia en Éthiopie, dans le cadre d’un programme régional spécial qui tient principalement compte des besoins des déplacés internes, des réfugiés, des migrants de retour dans leur pays, des communes d’accueil et des groupes particulièrement vulnérables. En plus de répondre aux besoins de première nécessité, l’organisation aide les femmes et les filles adolescentes, en se concentrant spécifiquement sur la prévention et le traitement des complications pendant la grossesse et l’accouchement, la faim s’accompagnant très souvent d’autres problèmes qui s’influencent et se renforcent mutuellement.

Le ministère fédéral des Affaires étrangères fournit de l’aide en vertu des principes humanitaires. Par ailleurs, il veille à ce que les personnes les plus sévèrement touchées profitent de cette aide et à ce que celle‑ci réponde aux différents besoins, notamment à ceux des femmes et des enfants.

Ces deux prochaines années, l’Allemagne débloquera 210 millions d’euros afin d’alléger la détresse des habitants de la Corne de l’Afrique. Le budget dédié à l’aide humanitaire du ministère fédéral des Affaires étrangères s’élève au total à 2,7 milliards d’euros en 2023. Au vu des besoins croissants, le gouvernement fédéral œuvre mondialement pour que l’aide humanitaire soit plus efficace et pour que d’autres États s’engagent aussi davantage sur le plan humanitaire en fonction de leurs capacités.

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