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Le monde se réunit pour participer à la 77e Assemblée générale de l’ONU

La ministre fédéral des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, © Florian Gaertner/photothek.de
Des représentants et représentantes de presque tous les pays du monde participent actuellement à la 77e Assemblée générale de l’ONU pour trouver ensemble des solutions aux problèmes mondiaux. Le chancelier Scholz et la ministre des Affaires étrangères Baerbock représentent l’Allemagne à New York.
Les chefs et cheffes de gouvernement ainsi que les ministres des Affaires étrangères de presque tous les pays du monde se rencontrent cette semaine à New York à l’occasion de la 77e Assemblée générale de l’ONU. Des crises complexes imbriquées les unes dans les autres, dont les répercussions de la pandémie de Covid‑19, de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et de la crise climatique, ainsi que l’inquiétude grandissante quant à l’état de l’économie mondiale mettent au défi la communauté internationale.
Le chancelier fédéral Olaf Scholz et la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock représenteront l’Allemagne lors de nombreux événements à New York.
Une Assemblée générale pas « ordinaire »
« Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués », tel est le slogan de la 77e Assemblée générale, dont la nécessité en tant que forum central s’impose plus que jamais afin que nous allions les uns vers les autres, que nous échangions ensemble et que nous soyons à l’écoute les uns des autres.
Avant son départ pour New York, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré :
Comme de nombreuses autres personnes, j’aurais souhaité, plus que toute autre chose, que ce sommet de la communauté internationale puisse se tenir sous d’autres auspices, des auspices plus pacifiques. Car ces jours‑ci, nous avons plus que jamais besoin des Nations Unies. Nous en avons besoin pour ce qui la caractérise essentiellement : l’écoute mutuelle de ses membres dans un esprit de respect et de compréhension, unis dans leur croyance dans les valeurs fondamentales de la Charte de l’ONU telles que le renoncement à la violence, l’égalité de tous les pays et la coopération internationale. Et nous avons besoin des Nations Unies pour trouver des solutions communes aux problèmes mondiaux. Pour qu’aucun pays n’ait à vivre dans la peur de se faire attaquer par un voisin plus fort.
La brutalité de la guerre d’agression russe et sa menace pour l’ordre de paix en Europe ne nous empêchent pas de voir que ses effets dramatiques agissent comme une loupe grossissante dans nombre de régions du monde. C’est pourquoi je profiterai des nombreuses manifestations et discussions de la semaine à venir pour attirer l’attention sur les dossiers et les intérêts de nos partenaires en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans le monde arabe, pour discuter et trouver des solutions concrètes avec ceux qui sont le plus touchés par le dérèglement climatique et par la crise alimentaire. Car nous avons non seulement une responsabilité envers l’Europe, mais aussi collectivement envers le monde entier.
Une crise multidimensionnelle suscitée par la guerre du président Poutine en Ukraine
Par sa guerre, le chef du Kremlin inflige non seulement des souffrances incommensurables à la population ukrainienne, mais l’explosion des prix sur le marché des céréales qu’elle a engendrée a également aggravé la situation alimentaire de plusieurs millions de personnes qui souffrent particulièrement de la crise alimentaire. À cela s’ajoutent les incertitudes liées à l’approvisionnement énergétique, l’endettement et la précarité de la situation économique mondiale. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Russie a une responsabilité particulière vis‑à‑vis de la Charte de l’ONU et de la paix dans le monde. La Russie manque à cette responsabilité et piétine les fondements des Nations Unies.
À New York, Mme Baerbock soulignera que nous nous tenons fermement aux côtés de l’Ukraine et des personnes qui, partout dans le monde, souffrent de la guerre du président Poutine. Par ailleurs, l’Allemagne œuvre pour poursuivre pénalement les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre le droit international perpétrés en Ukraine. Une rencontre de haut niveau coorganisée par la ministre allemande sera tenue à New York à ce sujet. Mme Baerbock participera en outre à une réunion sur la situation des centrales nucléaires ukrainiennes et sur la sûreté nucléaire.
Gros plan sur le climat et la sécurité

La crise du climat exacerbe toutes les autres crises du monde. Des inondations et des tempêtes graves, l’élévation du niveau de la mer mais aussi l’aridité et la sécheresse poussent les habitants de pays déjà vulnérables à quitter leur patrie, provoquant des conflits armés autour de la terre et des denrées alimentaires.
Aussi la ministre allemande discutera‑t‑elle également de la manière d’aider davantage, dans un esprit de justice climatique, les pays particulièrement touchés. Elle échangera en outre avec des responsables politiques et la société civile sur des moyens efficaces de gérer les conséquences humanitaires, sécuritaires et géopolitiques de la crise climatique. Dans le cadre de cet échange, ce seront surtout des représentants et des représentantes de pays particulièrement menacés tels que les Palaos dans le Pacifique qui prendront la parole.
Un engagement fort pour une politique étrangère féministe
Les grands défis de notre temps ne peuvent être relevés sans une politique étrangère féministe, puisque « les droits des femmes sont un indicateur de l’état de la liberté et de la démocratie dans nos sociétés. C’est précisément pour cela qu’il ne s’agit pas d’un sujet de femmes mais d’un sujet de droits de l’Homme, de démocratie et d’État de droit », a indiqué récemment la ministre Annalena Baerbock.
Dans le cadre d’un événement sur la politique étrangère féministe, la ministre des Affaires étrangères allemande se penchera donc par ailleurs, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, sur la question de l’égalité des sexes à l’échelle internationale et de la participation égale des personnes à la vie politique, économique et sociétale ; ce faisant, elle et ses homologues se concentreront sur différentes régions du monde.
Ne pas perdre de vue les défis régionaux
De nombreux autres sujets figurent également à l’ordre du jour.
La guerre menée par la Russie ne doit pas nous faire perdre de vue les conflits régionaux qui, comme dans la Corne de l’Afrique, au Sahel ou au Proche‑Orient, persistent.
La ministre allemande organisera une réunion en format « trèfle » (Allemagne, Égypte, France et Jordanie) sur le processus de paix au Proche‑Orient. Aux côtés de la France, elle inscrira en outre des questions relatives à la cybersécurité internationale à l’ordre du jour.
Pour finir, elle rencontrera les ministres des Affaires étrangères de différents pays et convoquera une réunion du G7, présidé actuellement par l’Allemagne, et échangera avec le Brésil, l’Inde et le Japon au sein du Groupe des Quatre sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.