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Première Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

Centre International de Vienne

Centre International de Vienne, © picture alliance / Daniel Kalker

20.06.2022 - Article

L’Allemagne participe en tant qu’État observateur à la première Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui se déroule du 21 au 23 juin 2022 à Vienne.

L’objectif de l’Allemagne reste un monde sans armes nucléaires

La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a mis en évidence la nécessité d’une dissuasion et d’une défense crédibles pour garantir notre sécurité en Europe.

En même temps, le gouvernement fédéral reste attaché à l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires et donc d’une Allemagne sans armes nucléaires. Pour y parvenir, de nouvelles impulsions en faveur du désarmement nucléaire s’imposent de toute urgence. Le gouvernement fédéral s’est engagé à jouer un rôle de premier plan à cet égard.

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), auquel ont adhéré la quasi-totalité des pays du monde, reste aux yeux de l’Allemagne le principal cadre d’action du désarmement nucléaire et de la non-prolifération. Dans le cadre de l’initiative de Stockholm, l’Allemagne et ses partenaires ont élaboré des propositions concrètes afin de renforcer le TNP, traçant ainsi une voie pour mieux protéger le monde des armes nucléaires.

La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) constitue un autre forum d’échange sur cet objectif commun.

Le TIAN est entré en vigueur le 22 janvier 2021, après sa ratification par plus de cinquante pays. Pour l’heure, 86 États l’ont signé et 62 l’ont ratifié. Tous les États parties se réunissent pour la première fois du 21 au 23 juin à Vienne.

Le TIAN interdit, entre autres, l’utilisation, la possession et le transit, le stockage ainsi que le stationnement d’armes nucléaires.

Il existe un rapport de tension entre le TIAN, avec les larges interdictions qu’il comporte, et les responsabilités assumées par les partenaires de l’Alliance de l’Atlantique Nord. C’est la raison pour laquelle ni l’Allemagne ni d’autres pays membres de l’OTAN n’ont adhéré au TIAN.

Une inquiétude partagée concernant l’impasse en matière de désarmement nucléaire

Étant donné qu’il partage toutefois les préoccupations exprimées par les États parties au TIAN quant à l’impasse du désarmement nucléaire, le gouvernement fédéral a décidé, tout comme certains autres alliés et proches partenaires, de participer en tant qu’observateur à la première Conférence des États parties au TIAN.

Il souhaite également maintenir le dialogue avec ces derniers sur la manière de progresser sur la question du désarmement nucléaire dans le contexte de sécurité actuel.

La délégation allemande à Vienne est conduite par l’ambassadeur Rüdiger Bohn, le délégué adjoint du gouvernement fédéral aux questions du désarmement et du contrôle des armements au ministère fédéral des Affaires étrangères.

Lors du lancement, le 18 mars dernier, d’un débat consacré à l’élaboration d’une stratégie de sécurité nationale, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock avait déclaré :

J’aimerais que nous ayons un débat franc sur la manière de créer les conditions pour mettre en place des mesures de désarmement. Cela ne se fera pas sur la base d’exigences unilatérales imposées à nos partenaires occidentaux de l’Alliance : il n’y aura de véritables mesures de désarmement que si tous les États dotés de l’arme nucléaire prennent des mesures crédibles. Nous savons également – et c’est le pire dans la situation actuelle – que Vladimir Poutine fait exactement l’inverse en menaçant de recourir aux armes nucléaires.

Néanmoins, nous sommes du côté du droit international. Et donc en position de force. Aussi, il est évident à nos yeux, et cela figurera également sous cette forme dans cette stratégie de sécurité nationale : le désarmement et la maîtrise des armements occupent toujours une place centrale dans notre sécurité. Il nous faut penser ces deux éléments comme étant complémentaires de la dissuasion et de la défense.

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