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Renforcer la liberté !

La Ministre adjointe aux Affaires étrangères, Michelle Müntefering © Jorinde Gersina

La Ministre adjointe aux Affaires étrangères, Michelle Müntefering, © Jorinde Gersina

03.05.2018 - Tribune

Article de la ministre adjointe Michelle Müntefering pour la revue « Politik & Kultur  » (édition de mars 2018)

En 2020, la direction générale des affaires culturelles du ministère fédéral des Affaires étrangères fêtera ses 100 ans alors que le poste de ministre adjoint chargé de la politique culturelle internationale n’existe, lui, que depuis deux ans. Réunir l’ancien et le nouveau, la tradition et la modernité et façonner une société qui change, tel est déjà le défi central auquel nous sommes confrontés dans un monde en mutation.

C’est un monde dans lequel les repères évoluent, l’autocratie et le nationalisme progressent et où le populisme a probablement encore de beaux jours devant lui. Dans un tel monde, la politique culturelle internationale représente un « travail d’espoir », pour reprendre le terme employé par le président fédéral Frank-Walter Steinmeier. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’inscrit dans cette tradition et œuvre dans ses fonctions avec une clairvoyance particulière pour promouvoir une politique étrangère basée sur des échanges dynamiques entre les sociétés civiles.

La politique culturelle internationale mise sur une coopération au-delà des frontières, sur plus d’ouverture, de dialogue et de processus de création partagés plutôt que sur le repli sur soi et le nationalisme. Elle n’a pas vocation à exporter la culture mais à rencontrer l’autre et à protéger les espaces qui permettent de discuter en toute liberté. Sa mission consiste à renforcer cette liberté.

  • C’est pourquoi nous allons poursuivre et continuer à développer les programmes destinés aux artistes, scientifiques et journalistes persécutés.
  • Nous aiderons la jeune génération à accéder activement à notre culture mémorielle ainsi qu’à aiguiser sa conscience historique.
  • Nous allons intensifier notre travail sur le continent africain afin de proposer des perspectives à la population, de donner une voix aux femmes et de faciliter l’accès à l’éducation. Et notre action sur ce continent aux multiples facettes prendra également en compte notre héritage colonial.
  • Nous élargirons notre réseau mondial d’organismes de relais dans le domaine de la culture et de l’éducation, nous le rendrons plus performant au plan numérique et développerons des coopérations flexibles avec des partenaires européens et internationaux, notamment pour consolider l’idée de cohésion et d’intégration européennes. Il est prévu par exemple que les instituts culturels européens coopèrent davantage, à commencer par dix centres communs du Goethe-Institut et de l’Institut français.

La culture ne s’arrête pas aux frontières, elle est critique et libre, elle se nourrit de la discussion avec les autres, elle est depuis longtemps mondiale et tisse des liens à travers l’échange entre le familier et l’inconnu. Notre patrimoine culturel, la force de la culture, peut nous aider à retrouver une orientation. Le président Emmanuel Macron l’a formulé en ces termes : « La réponse n’est pas la démocratie autoritaire mais l’autorité de la démocratie. »

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