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« Préserver le droit international et les droits de l’homme » : la présidence allemande du Conseil de sécurité se termine

Au mois de juillet, l’Allemagne a présidé le Conseil de sécurité des Nations Unies

Au mois de juillet, l’Allemagne a présidé le Conseil de sécurité des Nations Unies, © Felix Zahn/photothek.net

31.07.2020 - Article

Au mois de juillet 2020, l’Allemagne a présidé le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Santé mondiale, climat et sécurité, violences sexuelles dans les conflits : ces questions étaient inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité sous la présidence allemande au mois de juillet.

Concernant la Syrie, la résolution transfrontalière qui permet l’acheminement de l’aide humanitaire a en outre été prorogée.

Pendant notre présidence, notre cap a été clair : préserver le droit international et les droits de l’homme et protéger les plus faibles.

C’est ce qu’a réaffirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas à la fin de la présidence allemande du Conseil de sécurité. De la lutte contre la Covid-19 à l’aide humanitaire pour la Syrie, de nombreux thèmes figuraient à l’ordre du jour, et de nombreux objectifs ont été atteints. Il reste néanmoins beaucoup à faire, aussi bien au niveau des avancées sur le fond que concernant la réforme du Conseil de sécurité.

Covid-19 : résolution en faveur d’un cessez-le-feu mondial

Le début de la présidence allemande s’est déroulé sous le signe des pandémies et de la sécurité : quels sont les effets de la Covid-19 sur la sécurité internationale ? Comment le Conseil de sécurité peut-il réagir de manière adéquate aux menaces sanitaires ? Le Conseil de sécurité présidé par le chef de la diplomatie allemande a adopté une résolution sur la Covid-19 dans laquelle les membres réclament un cessez-le-feu mondial.

À l’issue de la réunion, Heiko Maas a déclaré :

Le Conseil de sécurité a enfin envoyé le signal important d’une unité politique en endossant l’appel du Secrétaire général de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu mondial. Dans le monde entier, les parties en conflit sont exhortées à faire taire les armes pendant 90 jours et à accorder aux habitants des régions en guerre une pause dont ils ont cruellement besoin, et à permettre aux personnels humanitaires d’avoir accès aux populations pour pouvoir accomplir leur travail d’importance vitale.

Climat et sécurité : un groupe d’experts informel

Le changement climatique est également une question qui occupe de plus en plus de place dans les activités du Conseil de sécurité. En raison des dérèglements climatiques, de nouveaux conflits émergent en effet, et des conflits existants s’exacerbent, dans la région du lac Tchad, au Soudan ou en Afghanistan, par exemple. C’est pourquoi l’Allemagne a inscrit à nouveau cette question à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, avec l’appui d’une très grande majorité des États membres de l’ONU. Un groupe d’experts informel est créé sur cette question afin qu’elle puisse figurer en permanence au programme du Conseil de sécurité.

Pendant la réunion, Heiko Maas a souligné :

La lutte contre le changement climatique ne doit pas nous diviser. C’est finalement pour nous sauver nous-mêmes que nous menons cette lutte. Et nous la menons à l’échelle mondiale pour tous ceux et celles qui connaissent déjà actuellement la violence et les déplacements forcés liés au changement climatique. Pour eux, ce n’est pas une option que d’attendre.

Lutte contre les violences sexuelles

La lutte contre les violences sexuelles dans les conflits avait déjà été au cœur de la présidence du Conseil de sécurité en avril 2019. Une nouvelle résolution a permis de mettre l’accent sur les droits des victimes et de poser des jalons pour pouvoir demander plus rapidement et plus facilement des comptes aux auteurs de telles violences. L’Allemagne s’est ainsi inscrite dans la continuité : au cours d’un débat ouvert, les mesures de mise en œuvre concrète qui doivent suivre maintenant ont été abordées. Il faut garantir ainsi que les victimes des violences bénéficient des services médicaux et juridiques dont elles ont besoin. De plus, il faut faire en sorte que les femmes jouent un rôle central dans les processus de paix, car sans l’égalité hommes-femmes, il sera impossible de parvenir à une paix durable.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré :

Nous pouvons, et devons, mettre en œuvre les engagements que nous avons pris en vertu de la résolution 2467 pour protéger et défendre les victimes de violences sexuelles liées aux conflits, et les placer au cœur de notre action.

Syrie : prorogation de la résolution transfrontalière

La mission première du Conseil de sécurité consiste à préserver la paix et la sécurité internationales. Pour cette raison, indépendamment du pays qui exerce la présidence tournante, les nombreuses crises et conflits dans le monde figurent constamment à l’ordre du jour. Au mois de juillet, le Conseil de sécurité s’est donc consacré en priorité à la Syrie : après d’âpres négociations, la résolution transfrontalière a été prorogée, ce qui garantit l’accès de l’aide humanitaire en Syrie.

À la fin du mois, Heiko Maas a dressé le bilan suivant :

Dans de nombreux domaines, nous n’avons toujours pas de solution, mais du moins un cap. Nous ne relâcherons pas nos efforts et continuerons, avec notre travail, à renforcer les Nations Unies et le Conseil de sécurité, car seul un ordre international fondé sur des règles fiables nous permettra d’avancer tous ensemble.

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