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Retrouver ensemble la croissance et la stabilité économique

Un porte-conteneurs entrant dans le port de Hambourg

Un porte-conteneurs entrant dans le port de Hambourg, © picture alliance

26.05.2020 - Article

La pandémie de Covid‑19 pèse sur l’économie de tous les pays du monde. Seules des réponses multilatérales permettront de limiter les répercussions économiques et de poser des jalons pour une relance durable.

Chaînes de commercialisation interrompues, arrêts de la production, effondrements de la demande : les restrictions engagées dans le monde entier en réaction à la pandémie auront des effets radicaux sur l’économie internationale et frapperont tous les pays et toutes les régions. Le Fonds monétaire international (FMI) pronostique ainsi un recul de l’économie mondiale de 3 % en 2020. Les pays industriels comme l’Allemagne, largement tributaires des marchés ouverts et des voies commerciales, pourraient être tout particulièrement touchés.

Nous voulons soutenir les pays les plus touchés par la crise. Si toute l’Union européenne surmonte la crise, chacun et chacune en bénéficiera en Allemagne. Pour une économie aussi axée sur les exportations que la nôtre, c’est en réalité un truisme que de le dire.

Heiko Maas, ministre fédéral des Affaires étrangères

Face à l’ampleur mondiale de la crise et à la durée encore incertaine des restrictions qu’elle entraîne, aucun pays ne sera en mesure de faire face aux conséquences économiques de la pandémie par ses propres moyens. La solidarité internationale et la coopération multilatérale seront nécessaires dans le secteur économique pour limiter les pertes à venir et créer les conditions d’une relance mondiale durable.

L’Union européenne : solidarité à l’intérieur, entraide à l’extérieur

Dès début avril, la Commission européenne a annoncé un vaste plan d’aide de plus de 15 milliards d’euros pour faire face aux répercussions mondiales de la pandémie de Covid‑19. Les régions prioritaires seront les voisins de l’UE, les Balkans occidentaux et les pays du partenariat oriental, ainsi que l’Afrique subsaharienne. Les moyens seront débloqués par l’Union européenne sous forme d’aides économiques immédiates, par exemple pour des secteurs et des entreprises particulièrement touchés, pour le soutien d’une relance économique à long terme, au moyen par exemple d’investissements, ou pour des dépenses pressantes dans le domaine de la santé.

Pour soutenir la reprise économique au sein de l’Union, l’Allemagne et la France ont proposé cette semaine un fonds de relance d’un volume de 500 milliards d’euros. Ces ressources viseront en particulier à accroître les investissements, notamment dans les transitions écologique et numérique. Les contours exacts de ce plan doivent désormais faire l’objet de consultations entre les États membres de l’UE. Vous trouverez de plus amples informations sur les réactions de l’UE face à la pandémie ici.

Institutions financières internationales : soutenir rapidement une relance durable

Les institutions financières internationales ont également réagi à la crise. Le Fonds monétaire international a ainsi engagé des mécanismes de crédit d’environ 100 milliards de dollars auxquels les États peuvent adresser des demandes d’urgence. Plus de 40 demandes ont déjà été acceptées. Le FMI a aussi mis sur pied un fonds d’assistance particulier (Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) doté de près de 13 milliards de dollars et dédié plus spécifiquement aux pays en développement qui peuvent en obtenir des prêts à des taux d’intérêt extrêmement bas voire nuls. D’autre part, le FMI a couvert pour les six prochains mois le remboursement de prêts antérieurs de près de 30 pays afin que ces derniers puissent consacrer l’intégralité de leurs moyens financiers à la crise actuelle.

Le Groupe de la Banque mondiale, l’une des principales organisations mondiales de politique du développement, prévoit de déployer un premier programme d’aide de 160 milliards de dollars de financements d’ici la mi‑2021. 32 projets nationaux ont déjà été approuvés à la fin du mois d’avril pour un montant total de 2,1 milliards de dollars, entraînant le paiement d’urgence de plus de 300 millions. Ces sommes sont d’abord destinées au secteur des soins médicaux.

Troisième détenteur de parts du Groupe de la Banque mondiale, l’Allemagne s’emploie à ce que les mesures de soutien soient conformes aux objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de l’Accord de Paris sur le climat. L’enjeu est de garantir que la relance économique qui succédera à la pandémie de Covid‑19 soit effectivement durable et bénéficie à tous les acteurs touchés.

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