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Skateistan : en classe et sur la rampe en Afghanistan

Skateistan : ouvrir l’accès à l’éducation et au sport

Skateistan : ouvrir l’accès à l’éducation et au sport, © Skateistan/Andy Buchanan

12.02.2020 - Article

Depuis plus de dix ans, le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient l’ONG Skateistan qui a ouvert la première école de skate en Afghanistan. Ce projet a fait l’objet d’un film « Learning to Skateboard in a Warzone (if you’re a girl) » qui a participé dimanche à la course aux oscars.

Lecture, écriture, calcul – et skate ! C’est ce que les filles et les garçons peuvent apprendre dans les écoles de l’ONG Skateistan en Afghanistan. En 2007, le skateboarder australien Oliver Percovich arrivait en Afghanistan avec trois planches de skateboard dans ses valises. Très vite, il se rend compte que ses planches suscitent l’enthousiasme et exercent un attrait irrésistible sur les filles et les garçons de Kaboul, quel que soit leur âge. Skateistan était né.

Bamiyan, Afghanistan : une troisième école est ici en construction
Bamiyan, Afghanistan : une troisième école est ici en construction© Hamdullah Hamdard

En 2009, l’ONG ouvre sa première école à Kaboul, puis une autre à Mazar-e-Charif. Une troisième école est créée à Bamiyan, dans l’une des régions les plus pauvres d’Afghanistan, en août 2019. Les élèves d’une école de skate font du sport sur la rampe mais travaillent aussi en classe. La plupart des enfants sont issus de familles pauvres qui ont souvent dû fuir les conflits et la violence. Les écoles de skate leur donnent accès au sport et à l’éducation, et pour beaucoup d’entre eux, c’est la première fois qu’ils peuvent aller à l’école.

Soutenir les filles

L’emploi du temps des écoles de Skateistan : lecture, écriture, skate
L’emploi du temps des écoles de Skateistan : lecture, écriture, skate© Skateistan/Andy Buchanan

Les écoles de skate sont notamment importantes pour les filles, car elles leur donnent accès à l’éducation et au sport. 30 à 40 % des enfants qui fréquentent les écoles de skate afghanes sont des filles. L’école de Kaboul n’est même réservée qu’aux filles certains jours. Grâce à Skateistan, les filles n’ont pas seulement accès à l’éducation mais pour elles c’est l’une des rares possibilités de pratiquer un sport, ce qui leur est normalement souvent interdit.

La réalisatrice du film, Carol Dysinger, a accompagné pendant un an un groupe de filles de l’école de skate de Kaboul. Dans son documentaire «  Learning to Skateboard in a Warzone (if you’re a girl)  », elle montre leurs progrès en skate et à l’école et ne se limite pas aux défis scolaires mais informe aussi sur la situation politique dans le pays. Le film a été nominé pour un oscar dans la catégorie meilleur court métrage documentaire. Un « British Academy Film Award (BAFTA) » dans la catégorie « British Short Film » lui a déjà été attribué début février.

Le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient Skateistan

Le ministère fédéral des Affaires étrangères a soutenu l’ONG Skateistan dès le départ : il a participé au financement d’une halle avec une rampe et d’autres modules de skate dans la première école et soutient également la construction de l’école de Bamiyan pour 2020.

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