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Intensifier la coopération pour la Libye : Heiko Maas en visite à Alger et à Tunis
Heiko Maas et l’ambassadrice d’Allemagne à Alger après l’arrivée du ministre à l’aéroport, © Felix Zahn/photothek.net
Après la conférence de Berlin sur la Libye, il s’agit désormais de mettre en œuvre les décisions prises. À cet effet, il est important d’associer les pays voisins de la Libye et la région à ce processus. C’est la raison pour laquelle Heiko Maas s’est rendu hier en Algérie et en Tunisie.
La conférence de Berlin sur la Libye s’est tenue il y a à peine une semaine, mais beaucoup de choses se sont passées depuis : lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont entretenus des résultats de la conférence ainsi que des contributions possibles de l’Union à leur mise en œuvre. Mardi, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a présenté les décisions au Conseil de sécurité de l’ONU. Le Comité 5+5, au sein duquel un cessez le feu entre les parties en conflit doit être consolidé, se réunira pour la première fois dans les prochains jours sous la direction du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. Que manque t-il encore à ce processus ? L’implication des voisins et des partenaires régionaux. Par conséquent, le chef de la diplomatie allemande s’est rendu hier (le 23 janvier) en Algérie et en Tunisie. Avant son départ, il a déclaré :
Il reste encore beaucoup d’autres obstacles à surmonter sur la voie d’un processus politique. C’est pourquoi il importe d’autant plus que nous ne perdions pas de temps lors de la mise en œuvre et que nous profitions de la dynamique découlant de la conférence de Berlin sur la Libye. À Alger, je m’entretiendrai aujourd’hui avec les pays voisins de la Libye de la manière dont nous pouvons mutualiser nos efforts en vue d’une solution pacifique pour le conflit en Libye.
Une région fragile en danger
Lors de la conférence à Alger, Heiko Maas présentera les décisions de la conférence de Berlin sur la Libye et plaidera en faveur d’un soutien actif des pays voisins aux efforts de l’ONU pour un processus de paix interlibyen. Une autre déstabilisation de la Libye influencerait également la situation déjà fragile dans l’ensemble de la région du Sahel qui est frappée par les activités d’organisations terroristes islamistes.
Voisin et médiateur
Le gouvernement algérien a organisé à Alger un sommet régional des pays riverains sur la Libye. Dans le passé aussi, l’Algérie avait déjà fait office de médiateur important dans la région. Une des raisons pour lesquelles elle s’engage résolument sur ce dossier par le biais de son initiative régionale sur la Libye est qu’elle partage une frontière de presque 1 000 km avec la Libye. L’instabilité en Libye a des répercussions sur l’Algérie, dont le gouvernement est déjà confronté à de grands défis de politique intérieure.
Heiko Maas s’entretiendra de la situation en Algérie avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum. Le pays est sous pression car il connaît des manifestations massives depuis plusieurs mois ; même après les élections présidentielles de décembre, celles ci n’ont pas cessé.
Voisin et partenaire au sein du Conseil de sécurité
À Tunis, le ministre fédéral des Affaires étrangères s’entretiendra du processus de suivi de la conférence sur la Libye avec le président tunisien, Kaïs Saïed. Pour la poursuite de la mise en œuvre des décisions prises à Berlin, le gouvernement fédéral considère qu’il est crucial d’associer la Tunisie au processus de Berlin. La Tunisie est un voisin direct de la Libye ainsi qu’un membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies depuis début 2020. Heiko Maas a convié ses homologues à la première réunion du comité international de suivi de la conférence sur la Libye qui se tiendra en Allemagne au mois de février.