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Plus d’ambition climatique

La conférence sur le climat (COP25) a débuté hier à Madrid

La conférence sur le climat (COP25) a débuté hier à Madrid, © picture alliance / Photoshot

03.12.2019 - Article

La 25e conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25) a débuté hier à Madrid. La communauté internationale se réunit pour discuter de la poursuite de la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat.

La COP25 a débuté hier, lundi 2 décembre, à Madrid. Elle devra donner un signal clair en faveur d’une plus grande ambition climatique. Lors de la tenue du sommet de l’ONU sur l’action pour le climat (Sommet Action Climat) le 23 septembre, 66 pays, dont l’Allemagne, avaient déjà proclamé leur attachement à l’objectif de la neutralité carbone en 2050. Cela signifie que la valeur nette de zéro émissions devrait être atteinte d’ici le milieu du siècle.

Des mesures rapides et efficaces pour la réduction des émissions sont nécessaires, car le changement climatique provoqué par l’homme n’est pas seulement un phénomène environnemental mais constitue aussi l’un des principaux risques pour la sécurité du XXIe siècle. La montée du niveau de la mer, les phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et le risque croissant de catastrophes naturelles privent les populations de leurs moyens de subsistance dans les régions qui sont touchées. Les changements climatiques sont donc de plus en plus des multiplicateurs de risques qui mettent en danger la stabilité des États et des sociétés dans le monde entier.

Stratégies pour atteindre la neutralité climatique

2020 est une année importante pour la politique climatique internationale. Les parties à l’accord de Paris sont appelées à examiner l’an prochain leurs objectifs climatiques et si possible à les rehausser. Cela vaut également pour l’Union européenne dont l’objectif actuel est une réduction des gaz à effet de serre de 40 % par rapport à 1990.

En même temps, tous les États doivent présenter leurs stratégies climatiques à long terme conformément aux dispositions de l’accord de Paris. Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne poursuivront donc leurs consultations sur la stratégie à long terme de l’UE lors du Conseil européen des 12 et 13 décembre. L’Allemagne s’engage aux côtés d’une grande majorité des États membres de l’UE pour ancrer dans cette stratégie l’objectif de la neutralité carbone en 2050.

En amont de la COP25, Heiko Maas a fait la déclaration suivante au ministère fédéral des Affaires étrangères :

Il faut que l’Europe joue un rôle de leader pour que des pays comme la Chine ou l’Inde maintiennent le cap. Cela signifie que l’Union européenne doit l’an prochain revoir à la hausse ses objectifs climatiques pour 2030 et faire preuve de plus d’ambition climatique.

L’Allemagne assume ses responsabilités

Outre ses efforts pour réduire ses propres émissions, l’Allemagne aide à hauteur de 20 millions d’euros plus d’une cinquantaine d’États à actualiser leurs objectifs climatiques nationaux (contributions déterminées au niveau national – CDN). Les projets correspondants sont réalisés sur la base du partenariat CDN lancé en 2016 avec le Maroc et auquel participent entre-temps plus d’une centaine de pays et 35 institutions internationales.

L’Allemagne compte parmi les donateurs les plus engagés dans la protection du climat et l’adaptation aux effets du changement climatique et assume donc ses responsabilités climatiques. Le gouvernement fédéral s’est fixé pour but de doubler par rapport à 2014 les moyens de financement de l’action climatique allemande qui atteindront 4 milliards d’euros en 2020. Dans cette logique, l’Allemagne doublera également sa contribution au Fonds vert pour le climat, le principal instrument multilatéral du financement international de la lutte contre le changement climatique, en la portant à 1,5 milliard d’euros.

Peaufiner l’accord de Paris

Le Chili ayant renoncé à accueillir la conférence, la COP25 se tiendra du 2 au 13 décembre à Madrid. Le ministère fédéral des Affaires étrangères soutient l’organisation de cette conférence à hauteur de 300 000 euros. Comme le Chili préside encore la COP, il dirigera les négociations. Lors de la COP24 à Katowice, en Pologne, la communauté internationale était parvenue à s’accorder sur un vaste manuel d’application de l’accord de Paris. À partir de 2024, tous les pays s’appuieront donc sur les mêmes normes pour faire le rapport de leur action climatique.

Le détail du système d’échange de droits d’émission n’avait pas encore pu être réglé à Katowice. Les négociations se poursuivront donc à Madrid sur ce sujet, l’objectif étant de fixer des réductions d’émissions dans des conditions claires, également à l’étranger, par exemple via des projets de reforestation. Il s’agit de veiller dans tous les cas à ce qu’un seul pays puisse comptabiliser la réduction des émissions et à ce que cette réduction ne soit pas comptabilisée en double.

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