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Cinq choses que vous devriez savoir sur le traité d’Aix-la-Chapelle

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas et son homologue français Jean-Yves Le Drian signent le traité d’amitié franco-allemand

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas et son homologue français Jean-Yves Le Drian signent le traité d’amitié franco-allemand, © dpa

23.01.2019 - Article

Une voix pour l’Europe : l’Allemagne et la France resserrent encore leurs liens

Angela Merkel et Emmanuel Macron ont signé aujourd’hui à Aix-la-Chapelle un nouveau traité d’amitié franco-allemand. Le traité de l’Élysée de 1963 a été déterminant pour la réconciliation historique des deux États après la Seconde Guerre mondiale : non à l’inimitié héréditaire, non à la guerre et à la destruction. Oui à l’amitié et à l’Europe. Avec le traité ambitieux d’Aix-la-Chapelle, l’Allemagne et la France unissent leurs forces avec la volonté commune d’influer davantage sur la politique internationale. Quels sont les principaux points du traité ?

Ensemble pour l’Europe

L’Allemagne et la France se concerteront encore plus étroitement avant les grandes réunions européennes. L’objectif est de présenter le plus grand nombre possible de positions et de déclarations conjointes des ministres. Les deux États plaident pour une Europe souveraine, performante et capable d’agir, une Europe qui assure sa cohésion. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré :

Nous mettons notre amitié au service d’une Europe forte et capable d’agir. Et ce, en proposant des solutions concrètes pour la vie quotidienne qui puissent servir de modèle pour une #EuropeUnited.

Sécurité et développement

Le traité stipule que les deux États vont continuer de développer l’efficacité et la cohérence de l’Europe dans le domaine militaire. Les forces armés vont renforcer leur coopération, y compris pour opérer des déploiements conjoints. L’Allemagne et la France élaboreront une approche commune en matière d’exportation d’armements en ce qui concerne les projets conjoints. Le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité sera l’organe politique de pilotage de ces engagements réciproques.

L’Allemagne et la France s’engagent à établir un partenariat de plus en plus étroit avec l’Afrique qui sera axé sur le secteur privé, la formation professionnelle et l’autonomisation des femmes. D’autre part, un dialogue annuel est désormais prévu en matière de politique internationale de développement pour mieux se coordonner sur la planification et la mise en œuvre.

Nations Unies

L’Europe n’est forte que si elle se montre unie. Cela est particulièrement évident aux Nations Unies. L’Allemagne et la France mettront tout en œuvre pour aboutir à une position unifiée de l’Union européenne au sein des organes importants des Nations Unies. Les deux États s’engagent en outre pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’admission de l’Allemagne en tant que membre permanent.

Jeunesse, enseignement et recherche

L’avenir franco-allemand est jeune. La mobilité et les programmes d’échanges à l’intention des jeunes ont donc été inscrits dans le traité. L’Office franco-allemand pour la Jeunesse, les instituts culturels intégrés et une plate-forme numérique vont encore renforcer ces échanges. Il est prévu que les Allemands apprennent davantage le français, et les Français davantage l’allemand. Les diplômes seront plus facilement reconnus et les doubles programmes franco-allemands relevant de l’enseignement supérieur seront plus nombreux. Un « Forum pour l’avenir franco-allemand » est destiné à réunir les scientifiques et les intellectuels des deux pays.

Coopération sans frontières et économie

L’Allemagne et la France veulent faciliter la vie quotidienne dans la région transfrontalière. Elles veulent promouvoir le bilinguisme dans les territoires frontaliers et améliorer les liaisons de train et de tramway ainsi que l’interconnexion des réseaux numériques. Des réglementations pragmatiques simplifieront les projets économiques dans la région transfrontalière. Un « Conseil franco-allemand d’experts économiques » sera chargé de renforcer l’intégration des économies des deux pays en vue de créer une « zone économique franco-allemande ». Les deux États veulent développer les jumelages et les initiatives de citoyens entre l’Allemagne et la France. Après la signature du traité de l’Élysée, l’on comptait une centaine de jumelages, aujourd’hui nous atteignons déjà le chiffre de 2 200.


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