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Heiko Maas s’exprime à l’occasion du 1er anniversaire de l’explosion au port de Beyrouth

04.08.2021 - Communiqué de presse

Un an après l’explosion qui avait ravagé le port de Beyrouth, le ministre fédéral des Affaires étrangères a déclaré aujourd’hui (4 août) :

Un an après l’explosion au port de Beyrouth, l’ampleur des ravages demeure terrible et les circonstances à l’origine de cette catastrophe ne sont toujours pas éclaircies. L’Allemagne avait réagi rapidement à l’époque et débloqué 24 millions d’euros au titre des secours immédiats et de l’aide d’urgence. L’Agence fédérale de secours technique (THW) avait quant à elle participé tout de suite à la recherche de personnes ensevelies. Malgré tout, un an après, la situation sur place s’est à peine améliorée pour de nombreux sinistrés.

La formation du gouvernement n’a toujours aucunement progressé, pas plus que la mise en œuvre des réformes nécessaires de toute urgence. Compte tenu de la situation économique qui connaît une détérioration dramatique, c’est irresponsable. Les habitants ne savent plus comment nourrir leur famille. J’estime donc qu’il est juste et nécessaire que nous ayons décidé au sein de l’Union européenne de la mise en place d’un régime de sanctions à l’encontre du Liban, afin de maintenir la pression sur les décideurs politiques.

En même temps, nous n’abandonnons pas le peuple libanais qui souffre de cette situation. L’Allemagne est le deuxième donateur bilatéral et elle continuera de s’engager notamment dans les domaines de l’aide humanitaire, des services sociaux de base et du soutien à la société civile. Nous nous engagerons également au cours de la conférence de soutien d’aujourd’hui à verser des fonds supplémentaires à cet effet. En dépit de tout le soutien apporté à l’échelon international aux Libanais, une chose reste claire : seuls les responsables politiques libanais peuvent remédier à la situation qui se détériore rapidement. Et ceux‑ci doivent maintenant agir vite. Toute nouvelle aide, au‑delà de l’aide d’urgence et du soutien aux réformes, dépend de la formation d’un gouvernement légitime et opérationnel ainsi que d’un programme de réforme crédible.

Contexte :

En particulier depuis le début de la crise des réfugiés syriens, l’Allemagne s’engage de manière intensive pour la population libanaise et elle a fourni une enveloppe de 466 millions d’euros depuis l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, ce qui fait d’elle l’un des principaux donateurs (aide humanitaire, coopération au développement, stabilisation, promotion culturelle et renforcement des capacités). En outre, l’Allemagne est également active dans le cadre de la mission des Nations Unies FINUL. L’aide humanitaire constitue une grande priorité. Depuis 2012, l’Allemagne a déjà fourni 825 millions d’euros au titre de l’aide humanitaire. Les fonds bénéficient en particulier aux réfugiés syriens, mais aussi aux citoyennes et citoyens libanais en détresse. Par ailleurs, le Liban est également l’un des quatre pays d’intervention prioritaire du nouveau partenariat Taziz pour la démocratie, lequel est destiné avant tout à renforcer la primauté du droit, les structures de la société civile et la participation politique. Les aides financières au Liban sont néanmoins soumises à des conditions strictes. Cela implique que les soutiens qui ne sont pas destinés à l’aide humanitaire ou aux services sociaux de base ne seront versés que lorsqu’un gouvernement libanais opérationnel sera rétabli qui mette en œuvre les réformes politiques et économiques promises à sa propre population et à l’échelle internationale. Car ces réformes sont seules à même d’améliorer durablement la vie des habitants.

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