Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a félicité son homologue chypriote Nikos Christodoulides pour la position pro-européenne de son gouvernement. Il a souligné la nécessité de former une Europe forte et capable d’agir afin de défendre les intérêts de ses pays membres à l’échelle internationale. Cette Europe, a-t-il précisé, ne fait pas de différence entre les grands et les petits pays, ni entre le Nord et le Sud.

Conflit chypriote

Les deux ministres ont échangé intensivement sur le conflit qui divise Chypre depuis des décennies. L’Allemagne est favorable à une relance du processus de négociation en vue de dégager une solution politique.

Engagement régional

Chypre développe systématiquement ses liens avec les autres pays de la région, notamment Israël, l’Égypte, la Jordanie et le Liban. M. Maas a salué cette initiative en déclarant qu’à travers la coopération régionale, Nicosie est en mesure d’apporter une contribution importante à l’accroissement des échanges et de la stabilité dans le bassin méditerranéen. Et d’ajouter que le gouvernement chypriote peut compter entièrement sur le soutien de l’Allemagne.

Intérêts communs concernant le Brexit

En raison des rapports économiques et sociétaux très étroits entre les deux pays, Chypre est particulièrement concernée par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est pourquoi son appui inconditionnel à la conduite commune des négociations par l’UE est un important signal de cohésion. L’Allemagne et Chypre sont unies par la volonté d’établir un partenariat étroit avec le Royaume-Uni après le Brexit, aussi bien sur le plan économique que de la sécurité intérieure et extérieure. En même temps, l’intégrité du marché intérieur reste un objectif essentiel pour Berlin. Seule une Europe unie possède suffisamment de force, a rappelé M. Maas. L’Allemagne comme la Chypre défendent cette position.