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Une nouvelle stratégie pour les États-Unis en cinq points

Le chef de la diplomatie allemande à Washington © Thomas Imo/photothek.net

Le chef de la diplomatie allemande à Washington, © Thomas Imo/photothek.net

27.08.2018 - Article

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a présenté un projet de révision de notre politique envers les États-Unis.

Comment l’Allemagne doit-elle réagir au slogan « America First » ? « Il est grand temps de reconfigurer le partenariat transatlantique, non pas pour l’abandonner mais pour le préserver », a déclaré M. Maas. Voici les cinq points clés qu’il a présentés :

1) #EuropeUnited : renforcer l’Union européenne

Un seul pays ne peut opposer que peu de choses à la politique de Donald Trump. Si toutefois les Européens rassemblent leur force politique et économique au sein de l’Union européenne, notre voix sera entendue. « Notre réponse à America First est Europe United », a expliqué le ministre. L’Europe doit être plus forte et plus unie pour être en mesure de faire contrepoids.

2) Investir dans la sécurité

Pendant des décennies, l’Europe a compté sur la protection des États-Unis. Aujourd’hui encore, aucun domaine n’est aussi indissociable du partenariat avec l’Amérique que la sécurité. Il est donc grand temps que les Européens investissent dans leurs propres capacités de défense. Petit à petit, nous devons construire une Union européenne de défense.

3) Devenir plus indépendants

Là où les États-Unis refusent de continuer la coopération, nous devons être à même de poursuivre la voie sans eux. C’est le cas notamment de l’accord sur le nucléaire iranien qui a contribué à sécuriser toute la région : si les États-Unis quittent cet accord, il nous faudra les moyens de le maintenir en vie sans leur soutien. Avec un fonds monétaire européen et des circuits de paiements indépendants, l’Europe pourrait renforcer son autonomie.

4) Créer de nouveau réseaux

L’Allemagne a un fort intérêt à ce que les valeurs telles que la coopération, le respect du droit international et le libre-échange ne soient pas évincées de la scène internationale. C’est pourquoi elle entend créer un réseau de pays défendant ces valeurs, c’est-à-dire une équipe de partenaires diplomatiques qui misent sur la coopération et les règles contraignantes. M. Maas a pris des premières dispositions avec le Japon, le Canada et la Corée du Sud. « La porte est grande ouverte – et particulièrement aux États‑Unis », a-t-il souligné.

5) Maintenir le dialogue

Malgré tous les grands changements, l’Amérique restera notre principal partenaire et ami en dehors de l’Europe. Si nous voulons préserver et renforcer l’amitié qui s’est nouée entre nos peuples au fil des années, il faut que nos sociétés engagent à nouveau le dialogue. Aussi, avec le lancement de l’Année de l’Allemagne aux États-Unis en octobre prochain, le ministère fédéral des Affaires étrangères compte donner une impulsion forte pour revivifier les échanges culturels entre nos deux pays.

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