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Premier déplacement en Asie de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock axé sur la crise climatique et la politique de sécurité

La ministre Annalena Baerbock à Palau

La ministre Annalena Baerbock à Palau, © Thomas Imo/photothek.net

07.07.2022 - Article

Réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Bali les 7 et 8 juillet pour discuter de questions géopolitiques et de la crise climatique. La cheffe de la diplomatie allemande cherchera à renforcer les partenariats dans la lutte contre cette crise pendant son déplacement en Asie.

L’Indonésie préside cette année le groupe du G20. Les ministres des Affaires étrangères des 20 États se retrouvent à Bali les 7 et 8 juillet. Cette rencontre marque le début du premier déplacement de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Asie. Elle passera ainsi par l’Indonésie, les Palaos et le Japon. Avant son départ pour l’Asie, la cheffe de la diplomatie allemande a déclaré :

La guerre d’agression de la Russie nous montre depuis des mois maintenant, comme au travers d’une loupe, que les thématiques telles que la politique étrangère et de sécurité, la sécurité alimentaire mondiale et la crise du climat sont intrinsèquement liées. Nous sommes tous conscients du fait qu’aucun État ne saura trouver seul de solution à ces problématiques. Nous devons tous y œuvrer ensemble. L’exemple de la crise climatique en témoigne de manière dramatique dans l’espace indopacifique.

G20 : concertation et consultations avec les partenaires internationaux

Rencontre de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock avec son homologue indonésienne Retno Marsudi
Rencontre de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock avec son homologue indonésienne Retno Marsudi© Thomas Imo/photothek.net

Cette rencontre du G20 est une plateforme essentielle pour discuter de problématiques qui touchent le monde entier. Deux sujets sont à l’ordre du jour de la réunion à Bali : le « renforcement du multilatéralisme » et la « crise mondiale de l’alimentation et de l’énergie ». Ces deux questions sont tout à fait d’actualité : l’agression de la Russie contre l’Ukraine se répercute en effet dans le monde entier sur l’architecture de sécurité tout comme sur la sécurité alimentaire. L’Ukraine est un exportateur de céréales primordial. Vu que les ports ukrainiens sont bloqués par la guerre d’agression russe, des millions de personnes sont à présent menacées par la famine. La cheffe de la diplomatie allemande a souligné :

La Russie tue non seulement avec des bombes mais également en abusant délibérément des relations de dépendances et en employant la faim comme arme de guerre. Dans ce contexte, la concertation et les consultations avec nos partenaires internationaux sont plus importantes que jamais. La voix de chaque pays à travers le monde a le même poids, peu importe sa taille. Il est donc absolument essentiel que nous évaluions quels points revêtent une importance cruciale pour les décisions et les actions de nos partenaires dans d’autres régions du monde. La rencontre du G20 est une excellente occasion pour ce faire. Nous avons tous intérêt à ce que le droit international soit observé et respecté. Il s’agit du dénominateur commun. Et cela explique également pourquoi nous ne cèderons pas simplement la place à la Russie lors de cette réunion.

Les conférences multilatérales sont l’occasion pour les responsables de différents pays de se réunir, que ce soit au niveau des chefs d’État et de gouvernement ou, comme pour la réunion actuelle, au niveau des ministres des Affaires étrangères. Elles représentent ainsi une excellente occasion de mener des entretiens bilatéraux. Elles servent en outre à instaurer la confiance car elles permettent également des rencontres dans un cadre informel.

Partenaires dans la lutte contre la crise climatique

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock fait monter un ballon météo alors qu’elle visite la station de recherche de l’Institut Alfred Wegener (AWI) sur le campus du Palau Community College (PCC)
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock fait monter un ballon météo alors qu’elle visite la station de recherche de l’Institut Alfred Wegener (AWI) sur le campus du Palau Community College (PCC)© Thomas Imo/photothek.net

Les répercussions de la crise du climat représentent un thème central de ce voyage. L’Indonésie est durement touchée par les conséquences du réchauffement climatique et la montée des eaux. Dans le même temps, le pays a largement recours aux énergies fossiles et est l’un des plus gros pays exportateurs de charbon au monde. L’Allemagne soutient donc la transformation énergétique en Indonésie, en particulier dans le cadre de la coopération au développement. Le G7 travaille en outre à la mise en place d’un « Partenariat pour une transition énergétique juste » avec l’Indonésie. Les répercussions de la crise climatique sont d’autre part particulièrement dramatiques pour la République des Palaos : cet État insulaire risque de disparaître à cause de la montée des eaux. Cela représente une menace existentielle pour la population qui perd sa terre natale, son héritage culturel et qui est en outre confrontée à des questions d’ordre juridique : par exemple, quelle nationalité sera attribuée aux habitantes et aux habitants si leur pays n’existe plus ? La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock souhaite s’informer aux Palaos des conséquences concrètes de la crise climatique et du soutien à apporter aux États vulnérables. Elle a souligné :

La montée des eaux menace l’archipel des Palaos qui n’a obtenu son indépendance qu’en 1994 ; elle menace purement et simplement de l’engloutir. Ce n’est donc rien de moins que leur existence toute entière que perdront les habitantes et les habitants des Palaos. Cela doit être pour nous une sommation à passer à l’action ensemble, en tant que communauté. Si nous voulons sortir vainqueurs de la lutte contre la crise climatique et maintenir l’ordre international, il est essentiel que tenions compte de l’expérience et de la voix des petits États tels que les Palaos.

Renforcer l’ordre international dans l’Indopacifique

La stabilité et la sécurité dans l’espace indopacifique se répercutent immédiatement sur l’Allemagne. Des routes commerciales essentielles traversent en effet la région. L’économie allemande est intrinsèquement liée à ces pays. Pour l’Europe également, l’armement qui s’effectue depuis plusieurs années dans cette zone représente quant à lui une menace. Lors de ce premier déplacement en Asie de la cheffe de la diplomatie allemande, la stabilité dans l’espace indopacifique joue donc un rôle important :

Elle est presque la seule région à offrir tant d’opportunités tout en confrontant l’ordre international à des défis incommensurables. Les activités de toutes les parties prenantes dans la région seront donc scrutées de près à l’avenir, qu’il s’agisse de petits États tels que les Palaos ou de grands acteurs tels que la Chine, le Japon ou encore l’Inde. Dans ce contexte, ma première visite officielle au Japon dimanche et lundi revêt donc pour moi une importance toute particulière. Nous pouvons compter à 100 % sur le Japon : nous luttons côte à côte à l’ONU, au sein du G7 et d’autres forums pour nos valeurs communes et le respect de l’ordre fondé sur des règles.

En septembre 2020, l’Allemagne a adopté des lignes directrices pour l’Indopacifique afin de renforcer par cette stratégie la présence allemande dans la région. Cela passe notamment par la consolidation des coopérations avec les partenaires de la région ainsi que par la diversification des relations. En tant qu’État de droit et démocratie, le Japon est un partenaire naturel essentiel de l’Allemagne pour la mise en œuvre de ce projet. Au Japon, la ministre évoquera également la coopération technologique. Elle honorera en outre la mémoire des victimes du bombardement atomique de Nagasaki.

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