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Un an après la Conférence de Berlin sur la Libye, des avancées sont faites sur ce dossier

La Conférence de Berlin sur la Libye

La Conférence de Berlin sur la Libye, © Guido Bergmann/Bundesregierung/dpa

20.01.2021 - Article

Le 19 janvier 2020, des participantes et participants de douze pays se sont réunis à l’invitation de la chancelière Angela Merkel et du secrétaire général de l’ONU António Guterres, pour trouver une solution au conflit. Un an plus tard, il est temps de voir quelles tâches restent à accomplir.

De quoi était-il question ?

Depuis avril 2019, la guerre civile latente depuis longtemps avait de nouveau éclaté ouvertement. Les parties en conflit étaient massivement soutenues de l’extérieur, avec des équipements militaires et du personnel. Une fin de l’escalade était improbable. Afin de renforcer les efforts de l’ONU visant à mettre fin aux combats et à retourner à un processus de paix interlibyen, l’Allemagne, aux côtés de l’ONU et d’autres partenaires, avait mené des discussions, dans le cadre du « Processus de Berlin », avec les acteurs ayant une influence sur les parties en conflit en Libye.

Lors de la Conférence de Berlin sur la Libye, les États et organisations régionales participants se sont engagés à ne plus influencer le conflit, à mettre un terme à un éventuel soutien militaire et à appuyer les formats de discussion lancés par les Nations Unies. Après la conférence, les groupes de travail et structures convenus à Berlin pour régler le conflit – chargés entre autres des négociations sur un cessez-le-feu et de réformes économiques et financières – ont débuté leur travail.

Que s’est-il passé depuis ?

Au cours de l’année dernière, la situation en Libye s’est nettement améliorée. Les combats ont cessé depuis juin 2020 et un véritable processus de paix engagé par l’ONU progresse, ce qu’illustrent clairement trois exemples concrets :

  • Le Forum de dialogue politique libyen (LPDF), qui rassemble des Libyennes et Libyens de tous les groupements politiques, siège depuis novembre dernier. Cet organe interlibyen s’est d’ores et déjà mis d’accord sur la structure d’un nouveau gouvernement unique pour la Libye entière et sur une date pour des élections nationales en décembre 2021. Cette semaine, des propositions ont également été présentées sur la manière de désigner un gouvernement de transition.
  • Un accord de cessez-le-feu a été signé le 23 octobre 2020, dont la mise en œuvre continue de progresser : les militaires des parties en conflit effectuent des mesures de confiance telles que des échanges de prisonniers.
  • Le blocage des sites pétroliers libyens a été levé, changeant ainsi considérablement la donne pour l’approvisionnement concret des habitants. Car tant qu’aucun baril de pétrole n’est vendu, les fonctionnaires et autres agents publics ne touchent aucun salaire, par exemple. Par ailleurs, des mesures concrètes sont prises pour remédier à la division de l’économie entre l’est et l’ouest de la Libye.

Et maintenant ?

Même si beaucoup de choses vont dans la bonne direction, il reste encore beaucoup à faire. En effet, la division politique et économique du pays est toujours présente. Et le Forum de dialogue politique ne s’est jusqu’à présent toujours pas entendu sur un gouvernement de transition associant tous les groupements et groupes parlementaires. En outre, il n’y a toujours pas de réglementation pour la distribution des revenus pétroliers à l’échelle nationale, une des questions clés du conflit. Par ailleurs, des militaires et mercenaires étrangers sont toujours présents dans le pays.

Aussi, le gouvernement fédéral et ses partenaires seront en contact étroit avec tous les acteurs internationaux et libyens pour que le processus de paix avance et qu’il soit mené à terme avec succès. L’Allemagne continue également de s’engager, dans le cadre de l’opération de l’UE IRINI, en faveur de la surveillance et de la mise en œuvre de l’embargo sur les armes de l’ONU. Avec le régime de sanctions de l’UE, le gouvernement fédéral et ses partenaires de l’Union européenne continueront de lutter résolument contre les violations des droits de l’homme et de l’embargo sur les armes, ainsi que contre toute tentative visant à entraver la progression du processus de paix. Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré à ce propos :

Il n’y a aucune garantie pour la paix en Libye. Et il faudra encore du temps pour stabiliser entièrement le pays. Cependant, ces avancées nous confortent dans notre engagement.

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