Cette aide est principalement destinée aux personnes sur place, mais des investissements sont également engagés dans la mise en place durable de capacités et d’infrastructures communales.

La Turquie reste le pays à accueillir le plus de réfugiés syriens

Depuis 2016, dans le cadre de ce qu’on appelle la déclaration UE-Turquie, l’Union européenne soutient la Turquie dans l’accueil et l’approvisionnement de réfugiés et de migrants. L’un des principaux défis auxquels la Turquie est confrontée est le nombre toujours élevé de personnes ayant fui la guerre en Syrie. 6,7 millions ont quitté la Syrie jusqu’à la fin 2018, dont 3,7 millions ont été accueillis en Turquie – un chiffre qui pose de grands défis au pays.

6 milliards d’euros d’aide depuis 2016

Dans le cadre de la déclaration UE-Turquie de 2016, l’UE s’est déclarée prête à aider la Turquie à relever ce défi colossal. À cet effet, 3 milliards d’euros en 2016/17 et 3 milliards d’euros supplémentaires en 2018/19 ont été débloqués par l’UE et ses États membres. Ces fonds, qui sont gérés et répartis par des organisations humanitaires et des partenaires de projet sur place, ont déjà été entièrement alloués à des projets concrets. Des contrats à hauteur de 4,7 milliards d’euros ont été conclus ; 3,2 milliards d’euros ont déjà été versés.

Une aide directe pour les besoins quotidiens et des investissements dans l’éducation, la santé et l’infrastructure

Une grande partie de ces moyens profite directement aux réfugiés sur place. Ainsi, 1,7 millions de personnes en Turquie reçoivent actuellement des aides du Programme alimentaire mondial pour couvrir leurs besoins élémentaires quotidiens. La gestion de ces aides sera prise en charge par la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge dès mars 2020. Seront également soutenues l’éducation des enfants réfugiés ainsi que des investissements dans les infrastructures communales telles que des établissements de santé ou des installations de traitement des déchets.

L’accord présente un intérêt commun

Dans l’accord, l’UE se dit également prête à accueillir les réfugiés syriens particulièrement vulnérables de Turquie. En contrepartie, la Turquie a déclaré vouloir contribuer à ce que les réfugiés qu’elle accueille ne franchissent pas de manière irrégulière la frontière de l’UE. Elle s’est par ailleurs engagée à respecter les procédures prévues. Depuis 2016, les États membres de l’UE ont accueilli sur cette base un total de plus de 26 000 réfugiés particulièrement vulnérables de Turquie ; 9 600 ont été accueillis en Allemagne. L’UE reste attachée à ses engagements et exige de la Turquie qu’elle respecte elle aussi les engagements qu’elle a pris sur une base volontaire.