En tant que pays ami de l’Afghanistan, l’Allemagne soutient depuis longtemps les efforts déployés en faveur de la paix dans l’Hindou Kouch. Après 40 ans de violences presque ininterrompues, une volonté de dialogue et un minimum de confiance par delà les fossés sont notamment nécessaires.

À l’invitation de l’Allemagne et du Qatar, une conférence de dialogue interafghan s’est tenue à Doha le week-end dernier (les 7 et 8 juillet) pour contribuer à instaurer la confiance entre les différents groupes et parties en conflit. Plus de 60 représentants afghans se sont réunis afin de débattre d’une fin du conflit et de la future structure constitutionnelle de leur pays.

Un échange intense sur l’avenir de l’Afghanistan

Les participants ont contribué au débat en tant que particuliers, mais ils représentaient également un large échantillon de la sphère politique, de la société et de la géographie afghanes. En effet, une solution pacifique durable en Afghanistan ne sera possible que si tous les groupes politiques pertinents, la société civile et les groupes de la population qui, jusqu’à présent, sont défavorisés tels que les femmes et les minorités ethniques sont associés à ce processus et pris en compte.

La volonté des différents participants, dont des membres des talibans, du gouvernement afghan et de la société civile, à participer à un tel dialogue fait naître l’espoir. L’échange intense, qui a été animé par la Berghof Foundation, comprenait des thèmes tels que les droits des femmes et des minorités, la possibilité d’un cessez le feu, le retrait de troupes étrangères et l’avenir politique du pays dans son ensemble.

Les prochaines étapes en vue d’accroître la confiance : la protection des civils et l’endiguement de la violence

Les participants se sont entre autres entendus sur le fait que des mesures devaient être prises pour endiguer la violence dirigée contre les civils dans le pays et pour réduire le nombre de victimes civiles. Par ailleurs, dans une déclaration finale commune, ils ont affirmé leur soutien aux pourparlers de paix en cours entre les États-Unis et les talibans, qui reprendront ce mardi (le 9 juillet).

En engageant un dialogue inclusif interafghan portant sur la possibilité d’une paix durable en Afghanistan, une première étape importante a été franchie. Désormais, il s’agit de continuer ce dialogue et aussi de mettre en œuvre les accords conclus.

En outre, des discussions directes entre le gouvernement afghan et des représentants des talibans seront nécessaires, ce que refusent les talibans jusqu’à présent. Il faut également des garanties selon lesquelles les acquis importants des années précédentes, comme la protection des droits de l’homme, la mise sur pied d’institutions démocratiques ou l’accès égal à l’éducation, ne disparaissent pas une nouvelle fois.